La justice au Tchad a annoncé vendredi que plus de 600 personnes, dont 83 mineurs, ont été arrêtées lors des manifestations de l'opposition réprimées dans le sang, le 20 octobre, N'Djamena les accusant d'avoir «attaqué» les institutions et mener une «insurrection». Mais l'opposition, des ONG locales et internationales avaient déjà fermement condamné un recours excessif à la violence «contre les civils» dans la répression de cette protestation contre la prolongation de deux ans de la transition au Tchad. C' est la première fois que les autorités admettent publiquement ces centaines d'arrestations évoquées par l'opposition et les défenseurs des droits humains qui assurent que les «prisonniers politiques» sont bien plus nombreux et que les «rafles» se poursuivent. Mahamat Déby avait été proclamé chef de l'Etat par les militaires, il y a 18 mois après la mort de son père, Idriss Déby Itno, tué au front par des rebelles.