C'est «une feuille de route ambitieuse» que celle dressée par le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni, à la faveur de la tenue de la troisième commission mixte algéro-hongroise à Budapest. Cette feuille de route synthétise, en définitive, les propositions de coopération formulées par les différents secteurs, en vue d'être traduits «pour les mois à venir en projets de coopération et de partenariats concrets». Pour le ministre de l'Agriculture, qui s'est exprimé lors de cette session, il s'agit d'une halte pour évaluer le niveau de coopération, définir de nouveaux domaines de coopération et déblayer le terrain, en vue de trouver de nouvelles pistes de partenariats. Le plaidoyer du représentant algérien s'est focalisé sur l'impératif de mettre en oeuvre des projets concrets, en vue de traduire la volonté politique commune sur le terrain de la coopération. En plus des domaines relatifs à la sécurité énergétique et alimentaire, le programme de coopération devra s'étendre à d'autres volets de partenariats. Rappelant les liens d'amitié et les relations bilatérales historiques entre l'Algérie et la Hongrie, le ministre algérien de l'agriculture a estimé que «cette session constitue un jalon essentiel pour jeter les bases d'une coopération forte et durable, ce qui permettra d'examiner les voies et opportunités à même de donner une forte impulsion aux relations bilatérales». Henni rappellera, sur un autre registre, les avancées notables enregistrées ces dernières années, notamment sur le plan de la relance économique et la réadaptation de la législation économique, dira-t-il faisant référence à la nouvelle loi sur l'investissement et les perspectives prometteuses pour les IDE en Algérie. À ce titre, le ministre affichera la disponibilité des autorités algériennes à voir se concrétiser des projets de partenariat et d'investissements entre les deux pays. L'Algérie «fera participer ses principaux partenaires internationaux, qui auront un rôle remarquable, notamment la Hongrie», dira-t-il encore. Par ailleurs, Henni fera remarquer qu'il est «impératif d'oeuvrer, de concert, à faciliter l'établissement de relations d'affaires entre les opérateurs économiques des deux pays», dira-t-il. Pour ce faire, l'un des chantiers urgents à relancer dans ce cadre, selon le voeu exprimé du ministre de l'Agriculture, est la tenue de «la 2e session du Conseil d'affaires algéro-hongrois en vue de réunir, de nouveau, les organisations patronales, les Chambres de commerce et les chefs d'entreprises pour orienter, définir et mettre en valeur les opportunités de partenariat et d'investissement offertes pour les deux pays». Pour Henni, «les domaines agricoles, en plus des industries agroalimentaires, l'amélioration génétique de la production animalière, la production laitière, le développement de l'élevage des vaches laitières, de la volaille, des aliments de bétail et la prévention de la santé vétérinaire, sont autant de pistes de travail énumérées par le ministre. Dans le domaines hydrique, il fera référence à des projets de coopération en matière de «gestion rationnelle de l'eau et du développement des eaux alternatives et non conventionnelles». Au chapitre de l'industrie, il appellera les responsables et les professionnels des deux pays à «diagnostiquer et définir comme priorités, au mieux des intérêts mutuels», les opportunités de partenariats. L'enseignement supérieur, le tourisme thérapeutique, de loisirs et de gestion des stations thermales ou de formation, les technologies de l'information et de la communication, etc... sont également autant de points, tout aussi importants, auxquels a fait référence le ministre.