La prévention et la lutte contre le blanchiment d'argent, le crime organisé et le financement du terrorisme ont constitué le thème central des experts algériens dans le domaine des juridictions qui ont trait à ce volet dont la menace et le risque prennent de plus en plus d'ampleur. Les experts algériens qui ont participé à la journée d'étude consacrée à la prévention contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, ont insisté sur «l'actualisation et l'amendement des peines prononcées pour ces crimes pour les aligner avec celles encourues par les spéculateurs (jusqu'a 30 ans deréclusion)». Cette proposition de révision des peines vise a avoir un contrôle très dur contre les personnes qui auront recours à ces pratiques dangereuses et qui menacent la Sécurité nationale. D'ailleurs, les experts en jurisprudence et en droit ont insisté sur ce volet comme moyen concret et sûr à même de stopper cette montée fulgurante du fléau du blanchiment d'argent, du crime organisé et du financement du terrorisme. Les spécialistes qui ont participé à cette journée d'étude organisée par le ministère de la Justice, ont relevé «l'importance de mettre en place des mécanismes et des mesures préventives efficaces portant sur la réalisation d'enquêtes financières judicieuses pour détecter les cas de soupçon de blanchiment d'argent et de leur soumission au pôle judiciaire compétent, appelant au renforcement de la coopération en matière d'informations financières entre les différents intervenants dans le domaine (les institutions bancaires et les services de sécurité)», explique-t-on.Les juristes et les spécialistes en droit ont focalisé leurs interventions lors de cette journée d'étude sur la nécessité de protéger les informateurs et autres acteurs intervenant dans la lutte contre le blanchiment d'argent, le crime organisé et le financement du terrorisme. Le procureur général près la Cour de Ghardaïa, Abdelkader Belatra, a été parmi les participants de cette journée d'étude. Il a souligné que «la lutte contre les crimes de blanchiment d'argent, de financement du terrorisme, de la contrebande, de la drogue concerne tous les Algériens sans exception, car, ils visent à détruire notre économie et notre souveraineté nationale. En conséquence, notre pays s'attelle à promulguer une série de lois relatives à la lutte contre ces crimes, à réformer le système juridique en adéquation avec les traités et les accords ratifiés, dans le but de mettre fin à ce financement qui constitue la source principale, via également les réseaux sociaux, de drogue et de psychotropes sur laquelle s'appuient les organisations terroristes pour assurer leur longévité», a-t-il indiqué. L'exigence de la réforme du système juridique en la matière est devenue une urgence pour contrer d'une manière efficace la propagation ahurissante de ce phénomène qui taraude l'esprit des responsables de la chose publique. Cette donne qui s'impose a été partagée par l'ensemble des participants qui ont rappelé que «le système juridique algérien adapte ses législations aux évolutions de ces crimes à travers la lutte et la prévention proactive afin de protéger l'économie nationale». La journée d'étude a vu l'intervention de plusieurs experts dans le domaine de la lutte contre le blanchiment d'argent, le crime organisé, le financement du terrorisme et la contrebande. Les thématiques inhérentes visaient à réfléchir sur les mécanismes de lutte contre le crime de blanchiment d'argent, le rôle des auxiliaires de justice et la police judiciaire dans l'optique d'engager une réflexion profonde sur ces crimes afin d'en protéger notre économie nationale», mentionne- t-on. La loi en vigueur prévoit des sanctions à «l'encontre de tout assujetti qui: ''Effectue ou accepte un paiement en violation de la réglementation; s'abstient, sciemment et en connaissance de cause, d'établir et/ou de transmettre la déclaration de soupçon prévue par la loi; enfreint, sciemment et de manière répétée, les mesures de prévention du blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme prévues par loi ''». La journée d'étude était l'occasion pour réfléchir sur des amendements qui vont permettre à l'agent public d'avoir plus d'instruments et d'outils juridiques pour mieux lutter contre le phénomène du blanchiment d'argent, le crime organisé et le financement du terrorisme.