S'exprimant en marge de la visite rendue à Oran par la délégation nigériane, le même responsable a expliqué que «l'Europe lorgne de près cette énergie africaine à l'aune des défis dictés par la conjoncture dont la crise ukrainienne», soulignant que «l'Algérie est dotée d'importantes infrastructures de production énergétique accompagnée d'une importante expérience dans le domaine, lui permettant de lancer des ponts de coopération et de partenariat avec le Nigeria et l'Afrique du Sud». Il s'agit de l'axe Alger-Abuja-Pretoria, et de plusieurs autres projets comme la Route de l'unité africaine, le gazoduc Lagos-Alger. Celui-ci est en cours d'étude par les deux pays. À cela s'ajoute la liaison fibre optique transafricaine et autres investissements entrant dans le cadre de la coopération inter-africaine. Ainsi donc, la ville d'Oran a constitué, durant ces deux derniers jours, la Mecque de l'Afrique. Elle continue d'attirer les pays africains. Son important tissu industriel lui a valu ce titre. C'est du moins ce que l'on peut relever de la visite effectuée par une importante délégation de l'Institut national des études politiques et stratégiques du Nigeria». «Il s'agit de la deuxième du genre, après celle rendue en 2021», a indiqué le wali d'Oran, Said Sayoud, ajoutant que «celle-ci constitue une tribune pour les invités d'Oran de s'enquérir de l'expérience dans la gestion des grandes entreprises algériennes dans le domaine industriel», a-t-il ajouté, soulignant «la politique adaptée et adoptée par ces entreprises à l'aune des changements climatiques que connaît le globe». À peine atterri sur le sol oranais, en fin de journée de lundi, les membres de cette haute délégation se sont rendus à plusieurs grandes entreprises, à savoir l'aciérée algéro-turque, Tosyali, avant de se rendre dans la zone pétrochimique et aller voir l'unité spécialisée dans la fabrication du gaz. «Nous avons relevé la satisfaction des membres de cette délégation», a fait savoir le wali. Hier matin, les membres de la même délégation ont visité l'unité privée spécialisée dans la production de l'oxygène et des gaz médicaux, Rayan-Ox, l'unité de production pharmaceutique d'Oran implantée dans la zone industrielle de Sidi Ameur; celle-ci a été inaugurée récemment par le ministre de l'Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun. Cette importante délégation de l'Ineps est arrivée dimanche à Alger, dans le cadre d'une visite en Algérie qui s'étalera jusqu'au 21 mai courant. Les membres de cette délégation se rendront à d'importantes infrastructures et à des projets dans plusieurs wilayas du pays. Aussi, cette rencontre prévoit des conférences sur des thèmes liés à l'industrie, l'énergie et l'environnement. La délégation nigériane a été accueillie à son arrivée à l'aéroport international Houari-Boumediene par le chef de département des relations internationales et de défense à l'Institut national d'études de stratégie globale (Inesg), Abdeldjalil Belala et le sous-directeur chargé de l'Afrique occidentale et centrale au ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Farouk Boumaâza. La délégation s'est rendue à la raffinerie de pétrole de Sidi Rzine, à Alger pour visiter les infrastructures de ce site énergétique. Durant son séjour en Algérie, la collectivité nigériane se rendra à plus de 40 sites répartis sur 11 wilayas en l'occurrence Alger, Oran, Laghouat, Timimoune, Ouargla, Constantine, Skikda, Annaba, Sétif, Ghardaïa et Bejaia, afin d'aller voir différentes infrastructures et projets industriels et énergétiques, des sites relevant du domaine de l'agriculture et de l'industrie pharmaceutique, mais aussi des instituts de formation et autres centres de recherche. Cette visite qui constitue une opportunité idoine d'échange de points de vues et d'expériences entre la délégation nigériane et les responsables et experts algériens entre en marge du renforcement de la coopération entre les deux pays, marquée par d'importants projets initiés conjointement.