«Le conflit isrëlo-palestinien, ne peut être résolu ni par une guerre permanente, ni par une occupation ou une annexion sans fin. Il ne prendra fin que lorsque Israéliens et Palestiniens pourront vivre côte à côte dans leurs propres Etats souverains et indépendants, dans la paix, la sécurité et la dignité ». « Face à la réalité du terrain, la perspective d'un Etat palestinien doit être préservée. Des mesures irréversibles et concrètes pour leur mise en œuvre sont nécessaires ». Le président de l'Assemblée générale, Philémon Yang, a exhorté les pays à saisir cette occasion cruciale pour enfin progresser. L'objectif est de tracer une voie claire et irréversible vers une paix globale, juste et durable, conformément aux résolutions de l'ONU. Des diplomates se sont réunis vendredi au siège de l'ONU à New York pour jeter les bases d'une conférence internationale cruciale en juin, visant à faire progresser les efforts mondiaux en vue de parvenir à une solution à deux Etats au conflit israélo-palestinien. La session préparatoire a réuni les Etats membres de l'ONU afin d'harmoniser les attentes et de finaliser les modalités de huit tables rondes thématiques qui contribueront à façonner les résultats de la conférence. L'Assemblée générale a décidé de convoquer cette conférence qui produira un document final intitulé «Règlement pacifique de la question de Palestine et mise en œuvre de la solution des deux Etats ». « Les civils continuent de payer le prix d'une guerre qui doit cesser immédiatement. L'escalade en Cisjordanie est tout aussi alarmante. Le désespoir s'aggrave de jour en jour ». «Les horreurs dont nous sommes témoins à Ghaza depuis plus de dix-neuf mois devraient nous inciter à agir d'urgence pour mettre fin à cette guerre inéquitable. On ne peut tolérer que les cycles dévastateurs de mort, de destruction et de déplacement se poursuivent ». Lors de la réunion, la cheffe des affaires politiques de l'ONU, Rosemary DiCarlo, s'est exprimé au nom du Secrétaire général, António Guterres. Elle a souligné qu'une « paix durable et globale au Moyen-Orient est impossible sans une résolution juste du conflit israélo-palestinien ». Cette question « est au cœur même de l'instabilité régionale » et « compromet les perspectives de développement, porte atteinte aux droits humains et alimente un cycle tragique de ressentiment et de violence ». Selon elle, « rien ne saurait remplacer une solution négociée à deux Etats : un Etat de Palestine viable, souverain et indépendant, vivant côte à côte dans la paix et la sécurité avec l'Etat d'Israël ». Elle a estimé nécessaire « une action urgente et concertée » pour éviter « la pérennisation d'un statu quo injuste ». Selon elle, la prochaine Conférence internationale de haut niveau, en juin, « offre une opportunité rare et vitale » et « ne doit pas devenir un énième exercice rhétorique ». Les coprésidents de cette conférence internationale, la France et l'Arabie saoudite, ont souligné la nécessité pour la conférence de juin d'aller au-delà de la simple réaffirmation de principes et d'obtenir des résultats concrets sur le terrain. « Il est urgent de passer des paroles aux actes. Nous devons passer de la fin de la guerre à Ghaza à la fin du conflit lui-même », a déclaré Anne-Claire Legendre, conseillère pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord auprès du président français Emmanuel Macron. Par ailleurs, elle a réitéré les appels à un cessez-le-feu durable, à un afflux immédiat d'aide humanitaire et à la libération des otages. Manal bint Hassan Radwan, cheffe de l'équipe de négociation saoudienne, a qualifié ce moment d'« historique », affirmant que la réunion préparatoire devait « définir une ligne de conduite pour l'action, et non pour la réflexion ». « C'est précisément la raison pour laquelle nous devons parler non seulement de mettre fin à la guerre, mais aussi à un conflit qui dure depuis près de huit décennies », a-t-elle poursuivi, ajoutant que les efforts visant à mettre fin aux combats et à obtenir la libération des otages et des détenus doivent « s'inscrire dans un plan politique crédible et irréversible qui s'attaque aux causes profondes du conflit et ouvre une véritable voie vers la paix, la dignité et la sécurité mutuelle ». À propos de la conférence La conférence comprendra une séance plénière avec des déclarations du Président de l'Assemblée générale, du Secrétaire général de l'ONU et des coprésidents, suivies d'interventions des Etats membres et des observateurs. Selon une note conceptuelle des coprésidents, la conférence comportera également huit tables rondes thématiques, chacune axée sur les aspects essentiels de la solution à deux Etats. Les groupes de travail porteront notamment sur les dispositifs de sécurité pour les Israéliens et les Palestiniens, la viabilité économique d'un Etat palestinien, ainsi que l'action humanitaire et la reconstruction.