Le MC Oran continue à constituer le sujet d'actualité, dominant les discussions aussi bien locales que nationales. Il s'agit principalement de l'important sésame à mettre en place en urgence et prioritairement, la feuille de route qui est à tracer par cette entreprise qui s'est taillé la majorité des parts de cette société sportive. En effet; le transfert du MC Oran constitue d'autant plus cet acte qui a été scellé jeudi, sachant que le processus est à pousser de l'avant et de surcroît à pas de géant. Par où donc faut-il commencer? Quelle est cette voie rapide à emprunter afin de procéder au montage d'une équipe compétitive? Nombreuses sont les décisions et les mesures prononcées moins de 24 heures après que l'acte eut été ratifié. Il s'agit principalement de la mise en place rapide d'une direction devant prendre en main la gestion de cette entreprise sportive pour laquelle l'on se prépare d'emblée. La situation est d'autant plus tirée au clair que l'on ne songe plus qu'à passer aux choses «sérieuses». «Le plus tôt possible serait le mieux», indique- t-on. Loin des feux de la rampe, le club phare de l'ouest du pays sera doté d'une direction ne serait-ce que pour mettre en place les premiers jalons devant refléter la bonne image d'un club qui sort du marasme l'ayant frappé des années durant. D'importants rendez-vous sont inscrits à l'ordre des sorties de cette semaine, ces derniers seront marqués par d'importantes mesures à prendre également. «Nous allons commencer les procédures juridiques et administratives nécessaires», a-t-on fait savoir. La prochaine étape à accomplir est pyramidale. Elle porte le sceau de la mise en place et l'installation du conseil d'administration. La machine remise sur les rails Ces démarches visent essentiellement la mise en place et la nomination de ces gestionnaires qui auront pour mission principale la supervision de l'équipe. L'on ne se morfond pas. On ne confond plus jamais. La machine hamraouie est à remettre en marche vaille que vaille et de surcroît sur de bons rails, tel qu'il a été décidé au plus haut niveau en satisfaisant ces milliers de supporters n'ayant pas cessé de revendiquer la nationalisation de leur club, le MC Oran, pour le confier aux sportifs. Dans le tas, les démarches entreprises en ce sens sont cadencées par un nouveau rythme, celui-ci est d'une célérité incroyable, 24 heures après que toutes les parties en relation avec cette question ont décidé du sort du club ainsi que de son avenir. «Le MC Oran est un club sportif dont la gestion de ses affaires est à confier aux sportifs», a-t-on indiqué. Le ton est, pour ainsi dire, à rattraper le temps perdu ne serait-ce que pour mettre en place les premiers repères permettant le lancement des préparatifs pour le championnat 2023-2024. Après donc la mise en place du conseil d'administration, la barre technique est à revoir de bout en bout. Dans ce processus, devant marquer cette nouvelle démarche, la transparence est d'autant plus de mise que l'on a dévoilé des noms d'anciens joueurs de renom et très courtisés qui seront de retour. Ces derniers auront la lourde mission de remettre le club sur les rails devant refléter la véritable image de cette équipe aux couleurs des astres scintillants, comme ce fut le cas dans le bon vieux temps. Tasfaout ou Bensaoula? De prime abord, l'on songe à l'organisation et au fonctionnement du volet sportif. Cette lourde tâche est, selon des indiscrétions, à assumer par l'ancien baroudeur des Rouge et Blanc et le deuxième meilleur buteur de l'Equipe nationale, Abdelhafid Tasfaout. Connu pour être fédérateur et compte tenu de son image de marque qu'il a préservée durant toute la période des «hauts et des bas» qu'a vécus le club, Tasfaout aura à prendre en main la fonction de' directeur sportif. Un entraîneur à tout prix La rue lui voue une complicité et une considération particulières. Son histoire professionnelle est d'autant plus intimement liée à l'histoire du club que le nom Tasfaout revient sur toutes les lèvres de ces Oranais lui souhaitant d'ores et déjà la bienvenue dans le groupe à mettre en place à partir du néant. Autrement dit, l'ancien joueur du MC Oran est appelé à faire preuve d'une révolution totale dans la refondation du club l'ayant enfanté et l'ayant vu grandir. En plus du fait qu'il porte l'indétrônable surnom de chasseur de buts en tant que joueur, Abdelhafid Tasfaout jouit d'une expérience très riche dans la gestion des hommes de troupes. Il a occupé le poste de manager général en Equipe nationale. Une autre pointure, et pas des moindres, est dans le viseur des responsables de l'entreprise. Il s'agit de l'ex- avant-centre des Verts, Tedj Bensaoula. Jusqu'ici, l'entreprise Hyproc mise sur les services de l'un de ces deux anciens cadres du football national. La nomination de Bensaoula est tributaire des négociations à entreprendre avec Tasfaout, ce dernier est appelé à éclaircir sa position vis-à-vis de la proposition que lui formuleront ces jours-ci les responsables de l'entreprise Hyproc. Autrement dit, les pourparlers à lancer avec Tedj Bensaoula seront de vigueur dans l'éventuel revers des négociations à entreprendre avec Tasfaout. Dans la succession des évènements, la rue est d'autant plus enthousiasmée qu'elle ne grouille pas. Bien mieux, elle ne se laisse pas tout de même emportée par cette victoire euphorique liée à la nationalisation du club oranais. La situation est d'autant plus urgente que la tonalité est à fixer sur la nécessité de se mettre à la besogne et remettre les joueurs au tartan. C'est dans cette optique que se suivent logiquement ces faits, en commençant la mise en place, et en priorité, de la composante de la barre technique, celle-ci est appelée à jouer un rôle important dans la mise en place d'une équipe devant représenter dignement les couleurs d'El Hamri. D'autant plus que le coup d'envoi du championnat 2023-2024 est dans quelques jours. La désignation d'un entraîneur est d'autant plus capitale que l'on songe d'emblée au Tunisien Moez Bouakaz. Ce choix est jusqu'ici gardé comme un secret magistral. Cependant, des sources proches du club annoncent que cet entraîneur sera assisté par l'ex- bras droit de l'ex-entraîneur Omar Belatoui. Il s'agit, ajoute-t-on, de l'entraîneur adjoint Moulay Haddou. Dur, dur a été le parcours Ayant été épinglé par l'opinion publique, son «linge sale» a, durant plus d'une décennie, été lavé publiquement et de surcroît à plus d'une reprise. Le club d'El Hamri a traversé une crise multidimensionnelle digne d'un parcours du combattant. Sinon comment interpréter le fait que la prise en main de la gestion de ses affaires a failli s'inscrire dans la durée n'était-ce l'intervention au plus haut niveau? «Mieux vaut tard que jamais», se contente-t-on de dire au niveau local. La route ayant été empruntée dans le cadre du transfert de la gestion du club à l'entreprise Hyproc, a été parsemée d'embûches, de peaux de banane et d'entraves. Elle a commencé en mars. Plusieurs rounds de négociations et de rencontres ont été tenues avant que les actionnaires de la défunte SSPA/MC Oran ne renoncent à leurs parts au profit du club amateur, le CSA/ MC Oran. Ce dernier a, à son tour, cédé la majorité des actions à l'entreprise Hyproc. Le nouveau propriétaire du club oranais est appelé à procéder à la réorganisation de la maison des Hamraoua en décidant des mesures hautement courageuses. Car, la situation de ce club nécessite en fait un traitement de choc devant venir à bout de tous les maux. De prime abord, il s'agit de régler la question liée aux dettes pour lesquelles le club est redevable. En agissant de telle sorte, le club pourra respirer ne serait-ce qu'un tant soit peu et puisse passer au recrutement. D'autant plus qu'il est frappé par cette sentence en raison du non-paiement des joueurs et des joueurs. Par où faut-il commencer, tout en prenant en compte le fait que le MC Oran est à préparer dans un délai ne dépassant pas 20 jours? La situation est à la fois compliquée et complexe. Elle est certes difficile, compte tenu du défi important à relever nécessairement en un laps de temps record, mais aucunement impossible. Car, les gestionnaires de la Sonatrach ont, eux aussi, roulé leurs bosses dans de tels challenges. «Il suffit tout simplement de prendre en compte l'ensemble de ces problèmes selon l'ordre de priorité», a-t-on fait savoir.
