Est-ce le dénouement de la crise qui mine le club phare de l'Oranie, le MC Oran? Va-t-on mettre sur pied une véritable politique permettant de redonner un nouveau souffle à ce club? La citadelle d'El Hamri est victime de son aura et de son prestige, à telle enseigne que ses anciens dirigeants, ayant mis en place cette SSPA/ MC Oran, n'ont pas jugé utile, ni sans aucun doute eu le réflexe, quant à prendre en compte cette valeur historique en la capitalisant pour la rentabiliser. Va-t-on instaurer une réelle stratégie devant faire sortir le MC Oran de son coma profond? Toutes ces questions sont d'autant plus profondes que seules les autorités locales sont dans l'aptitude d'apporter des réponses, et de surcroît dans l'immédiat, compte tenu de la situation d'urgence qui s'impose, introduisant par- là même des mesures à la fois exceptionnelles et urgentes à prendre en toute urgence. La wilaya d'Oran, par le truchement du Saïd Sayoud, et les membres du bureau exécutif du club amateur, font désormais cause commune en prenant compte la nécessité de reprendre la situation en main et d'aller de l'avant. Dans ce sillage, la note est fixée sur les défis futuristes à relever, en plus de répondre aux questions de pointe, remettre le MC Oran sur les rails, comme au bon vieux temps en confiant la gestion de ses affaires à une entreprise nationale où les comptes à rendre constituent une pièce maîtresse. C'est ainsi que l'on compte amplement sur l'apport important de l'Etat, devant mettre en place les jalons permettant de bousculer cette situation d'inertie qui prévaut au club oranais, le Mouloudia Club d'Oran. Loin des feux de la rampe et encore loin des bravaches des salons, l'Etat, représenté par la collectivité d'Oran, ne fait pas profil bas. L'arlésienne Bien au contraire. Il est en passe de «sévir» pour rendre à César ce qui appartient à César, en valorisant ce club tout en lui redonnant ses titres de noblesse. Ayant réussi à chasser les indus occupants de la citadelle des Hamraoua, la wilaya d'Oran a, de prime abord, réussi son coup en gagnant la bataille judiciaire en installant un administrateur judiciaire tout en se projetant sur l'avenir, à court et à long terme. Un tel projet figure au menu de la rencontre d'hier. C'est du moins ce qu'ambitionnent ces milliers de supporters qui, en renvoyant l'ascenseur, croient dur comme fer que le Club d'Oran est plus que jamais dans le besoin d'une prise en charge particulière, sérieuse et immédiate. D'autant plus que ces derniers sont de plus en plus nombreux, ces amoureux des couleurs Rouge et Blanc ne croient plus à ce qu'ils qualifient d' «arlésienne», tant que les solutions annoncées auparavant tardent toujours à se concrétiser. Autrement dit, ils sont de plus en plus sceptiques quant à l'avènement de cet ange sauveteur, l'entreprise Hyproc. De plus, celle-ci n'a jusque-là pas encore prononcé son incontournable «verdict». À quand donc le début du dénouement de cette crise et la prononciation de cette heureuse annonce tant attendue, l'officialisation de l'entreprise étatique? Jusqu'ici, rien de concret n'est avancé, hormis les petites informations distillées au compte-gouttes. À défaut d'une communication professionnelle, l'on a cédé place à la rue pour s'occuper de la rude mission empestant l'opinion en la bombardant par la rumeur et l'intox pendant que les responsables en relation avec cette question se sont affairés à débattre sérieusement de la situation en ouvrant le dossier sous tous ses angles. Agit-on volontairement de sorte à apaiser l'opinion locale en cédant place à ces lanceurs de rumeurs s'interposant comme maîtres incontournables de la situation? Si oui, pourquoi ne provoque-t-on pas une conférence de presse pour détailler la situation et dénoncer publiquement ces trouble-fêtes? D'autant plus que le club phare de l'Ouest est dans une situation peu commode. Est-on dans le vrai? Si la réponse est affirmative, pourquoi ne pas sortir du silence pour, encore une fois, dirent tout haut ce que les supporters pensent tout bas, ne serait- ce que pour les rassurer en officialisant les choses? «Au cas contraire, dire la vérité n'est en aucun cas un tort», indiquent un bon nombre de ces supporters et ces proches du club d'El Hamri. C'est en fait la loi de l'omerta et du silence qui règne immanquablement en maîtresse des lieux. À qui profite l'intox? Elle est d'autant plus ancrée dans les us du club que la balayer constitue l'une des missions impossibles à concrétiser de sitôt tellement le mal est profond. La rumeur est cette gangrène qui s'est métastasée depuis que le club oranais serait passé à ce pseudo professionnalisme! Pour convaincre, il n'est pas exigé de s'ingénier dans les grands discours marqués par des argumentaires des grands esprits parlant de grandes idées et de grands projets. Il suffit de prendre place dans l'estaminet du coin, de se brancher pour constater de visu que le mythe devient facilement une réalité incontournable que l'on endosse, en jurant pas tous les saints, ce que l'on qualifiait de «sources sûres et officielles», alors qu'elles n'ont rien d'officiel et que ce sont que des paroles en l'air. Prenant des allures à la fois fulgurantes et phénoménales, l'intox fait des ravages à telle enseigne que l'on peine à trier le bon grain de l'ivraie. Le bon grain et l'ivraie En avançant des bouffonneries et des mystifications d'un calibre difficile à digérer, des énergumènes de tout acabit s'ingénient dans leurs «riches plaidoyers» aux verbiages mielleux et moelleux en s'appuyant sur des arguments ne tenant certes aucunement la route mais qui passent dans la majeure partie des cas tant que la rue croit toujours à l'arlésienne. Pour frapper fort, l'on n'hésite aucunement à verser dans l'invention des évènements et des histoires difficiles à même de vérifier leur véracité. Pour ce faire percutant et irréprochable, on fait état de cet «interventionnisme» au profit du club, dont on ne cite guère la source. C'est ainsi que ces exaltés dans la transformation des faits peuvent aller jusqu'à annoncer le bout du tunnel. Dans ce sillage, l'on s'offre le droit d'encenser des personnages honnis par le milieu sportif pour les transformer en vaillants hommes de situations, apportant des solutions à la hauteur des évènements et des défis s'imposant. C'est le cas de cet homme, se proclamant proche des rouages et détenteur des secrets des dieux. Ce dernier ne s'est, en aucun, embarrassé quant à dire que «le club sera subventionné, ces jours-ci, à hauteur de 45 milliards de centimes», ajoutant que «cette importante manne budgétaire sera dédiée exclusivement à la régularisation de la situation financière du club, dont essentiellement les dettes fixées par la FIFA». En avançant une telle boutade, l'homme en question est, pratiquement, en fait de la situation immédiate du club frappé par l'interdiction de recrutement. Autrement dit, le «mis en cause» est allé droit au but en frappant fort là où le mal est profond. Or, toute la problématique réside à ce niveau si l'on prend en compte plusieurs éléments devant servir de baromètre. Si de tels discours tiennent la route pourquoi n'évoque-t-on pas les priorités à prendre en charge en tenant compte de la situation d'urgence au lieu de s'ingénier dans le mensonge? L'enjeu est de taille. Plus jamais d'anciennes figures Défendre un idéal est, pour ces mégalomanes, synonyme d'une place, chèrement rémunérée, à se tailler dans la future composante de la direction du club à mettre en place par cette entreprise spécialisée dans les transports des hydrocarbures, Hyproc. En tout état de cause, ces «chasseurs de primes» sont d'autant plus connus pour leurs «coups» et leurs «histoires» qu'ils sont totalement bannis et répertoriés, à jamais, sur l'«avilissante» black liste mise en place par des services en charge de redorer le blason du club fanion de l'ouest du pays, le Mouloudia Club d'Oran. Pour ainsi dire, les autorités misent gros sur l'injection de sang neuf et l'implication, vaille que vaille, des compétences, ainsi que les anciens joueurs écartés du sérail. Ils auront pour mission principale, la refondation, de bout en bout, du club. Les tractations ont, d'ores et déjà, commencé. Bon vent!