Ils ne savent (presque) plus où donner de la tête! Les secouristes de la Protection civile sont sur tous les fronts; nous les trouvons en effet partout: face aux accidents de la route, dans les forêts pour combattre les flammes et même au niveau des plages et des retenues d'eau pour sauver des vies. Ses services maintiennent en effet un niveau «impeccable» depuis le début de l'été, dans le cadre de leurs opérations de sauvetage et de secourisme, afin de limiter les dégâts des phénomènes de grande envergure qui menacent les Algériens. En témoigne d'ailleurs le nombre total des opérations effectuées par leurs différentes équipes qui s'élève à 7 665 interventions au cours des dernières 48 heures. Mathématiquement parlant, cela revient à une fréquence de pas moins d'une intervention toute les 21 secondes! C'est ce qui ressort des déclarations faites à L'Expression, par le capitaine Nassim Bernaoui, chef du bureau de l'information et de la communication auprès de la direction générale de la Protection civile (Dgpc). Contacté, hier matin, par nos soins, ce haut responsable a précisé que «les secouristes ont enregistré 421 accidents de la circulation, à travers plusieurs wilayas du territoire national». Cela avant de déplorer la mort de 10 personnes». Lourd est en effet ce bilan, qui atteste de la poursuite de la recrudescence du terrorisme routier. Un phénomène qui continue de faire rage. 597 autres individus ont été blessés, affirme le même responsable. Le fait est là pour démontrer que le non-respect du Code de la route mène soit à une mort certaine ou, «dans le meilleur des cas», à un handicap à vie! La comptabilité la plus lourde a été enregistrée au niveau de la wilaya de Jijel, où trois femmes sont décédées sur le coup et trois autres ont été blessées, après avoir été percutées par un train qui assurait, selon notre source, la ligne Jijel-Constantine, le drame est survenu précisément au lieudit Timdiouane, commune de Sidi Abdelaziz. Le même responsable a, par ailleurs, déploré le décès de neuf personnes, par noyades, sur les plages. Un bilan qui aurait pu être plus lourd, sans le dispositif de surveillance des plages mis en place par la Dgpc. Ses services ont effectué, au cours des dernières 48 heures, pas moins de 2 267 opérations de secours. Des interventions rapides ayant permis de sauver pas moins de «1 444 personnes d'une mort certaines», a souligné le capitaine Bernaoui. Le phénomène des noyades continue de tuer, en dépit des campagnes de sensibilisation lancées à ce jour et des consignes de sécurité invitant les estivants à éviter d'aller se baigner à des endroits classés «dangereux». Il ne se passe désormais pas un jour sans que nous apprenions la mort de personnes qui se sont aventurées à aller se baigner sur des plages non surveillées. À ce rythme, nous allons vraisemblablement dépasser la barre des décès enregistrés durant la saison estivale de 2022, où l'on a déploré la mort de 264 personnes. Le bilan est désastreusement passé à 232 cas de noyades, dont 168 ont été enregistrés sur les plages et 64 autres l'ont été dans des barrages.