C'est la rentrée aussi pour les députés. Les deux chambres du Parlement reprendront leur activité dès le 4 septembre. La clôture de cette session intervient conformément aux dispositions de l'article 138 de la Constitution et de l'article 5 de la loi organique 12-16 fixant l'organisation et le fonctionnement de l'Assemblée populaire nationale et du Conseil de la nation, ainsi que les relations fonctionnelles entre les chambres du Parlement et le gouvernement. Les deux textes fixent en effet la date de la reprise du Parlement au deuxième jour ouvrable de septembre. Ainsi la troisième session ordinaire du Parlement s'annonce riche, selon des députés. Plusieurs projets de loi sont attendus au niveau des deux chambres du Parlement. Il s'agit notamment de la loi sur la presse écrite, celle devant régir la presse électronique, le projet de loi sur les procédures pénales, ainsi que le règlement intérieur de l'APN. Les députés attendent également la déclaration de politique générale du gouvernement Benabderrahmane, qui sera débattue et adoptée en séance plénière. Autrement dit, le Premier ministre passera devant les députés pour présenter sa politique générale à l'heure de la rentrée sociale. En prévision de cette session, le président de l'Assemblée populaire nationale, Brahim Boughali a tenu, au début du mois, une réunion de coordination. Celle-ci a réuni les présidents des groupes parlementaires. Elle a été consacrée à l'examen du travail accompli au cours de la session parlem Cette réunion intervient dans le cadre de «l'évaluation du travail accompli, que Boughali tient à consolider, après avoir tenu deux réunions dans le même cadre avec les présidents des commissions permanentes, puis avec les directeurs des différentes structures de l'APN», avait indiqué un communiqué de la chambre basse du Parlement. Selon la même source, cette réunion a permis «de faire le point sur le travail effectué au cours de cette session et de l'évaluer à tous les niveaux, outre l'examen des moyens de consolidation des points positifs enregistrés et de recherche des meilleurs moyens permettant de renforcer la bonne performance des députés de l'APN». À la clôture de la session parlementaire ordinaire 2022-2023, le président de l'APN, Brahim Boughali, a considéré que «cette session était riche en activités législatives, de contrôle et de formation et d'interactions sur les questions internationales, en droite ligne avec la diplomatie officielle et la défense des positions de l'Algérie dans les fora régionaux et internationaux». «Nous avons continué à actualiser le système juridique conformément à la Constitution...», a-t-il ajouté. Il a souligné que la session avait connu, en matière législative, «l'examen et l'adoption de 21 projets de loi, et, en matière de contrôle, le dépôt de plus de 1686 questions écrites, dont 1387 ont reçu des réponses, et 629 questions orales, dont 474 ont reçu des réponses». Pour la prochaine session, des députés promettent une activité parlementaire à la hauteur. Et si les projets de loi ne manqueront pas, il va sans dire que l'une des tares que le pouvoir législatif doit résoudre est celle de l'absentéisme des élus. D'autant plus que la défection des membres entache l'image de l'institution. La précédente session a été marquée par l'ampleur de l'absence des députés, ont déploré aussi bien les médias que des députés contrariés par la répétitive absence de leurs pairs. Cette situation dure en dépit de l'intention de l'Exécutif d' y mettre un terme. Un règlement intérieur devant sanctionner les députés qui cumuleraient des absences a été annoncé depuis des années. Ce règlement est censé faire obligation au député d'assister aux séances plénières de l'Assemblée et aux travaux des commissions, dont il est membre. Le texte tarde encore à voir le jour. Peut-être qu'une révision du règlement intérieur de l'APN sonnera la fin de cet absentéisme qui ne fait qu'altérer l'image de l'institution parlementaire.