L'aviation sioniste a encore commis des crimes barbares hier, au moment où le secrétaire d'Etat américain aux Affaires étrangères, Antony Blinken, rencontrait le président palestinien Mahmoud Abbas à Ramallah. La mobilisation internationale contre la barbarie sioniste a culminé dans presque toutes les grandes capitales, mais les regards étaient braqués sur la visite à Tel-Aviv, Amman et Ramallah de Blinken, venu prôner une «pause humanitaire» au moment où près de 10000 martyrs palestiniens dont 4000 enfants environ sont à déplorer et où l'occupation sioniste intensifie ses agressions criminelles aussi bien à Ghaza qu'en Cisjordanie occupée. Tenue secrète jusqu'au dernier moment pour des raisons de sécurité, la présence de Blinken à Ramallah lui a permis de réaffirmer la position des Etats-Unis en faveur de la «solution à deux Etats». Au cours d'une rencontre avec le roi de Jordanie, samedi soir, Blinken a aussi mis l'accent sur «l'engagement des Etats-Unis à oeuvrer avec ses partenaires vers une paix durable dans la région» où les tensions sont exacerbées à l'extrême par la politique sioniste de la terre brûlée mise en oeuvre par le gouvernement d'ultra droite de Netanyahu. Le but de Blinken était de montrer le soutien de Washington au président affaibli de l'Autorité palestinienne, d'une part, et de signifier surtout que les Etats-Unis sont «préoccupés par le sort des Palestiniens», même s'ils demeurent le premier soutien inconditionnel de l'entité sioniste, politiquement et militairement. De son côté, Mahmoud Abbas a dénoncé auprès de son hôte américain le génocide sioniste à Ghaza depuis le 7 octobre. «Une nouvelle fois, nous nous rencontrons dans les conditions les plus dures qui soient, je n'ai pas de mot pour décrire la guerre de génocide et les destructions que subit notre peuple palestinien à Ghaza, de la part de l'appareil miliaire d'Israël, sans aucun respect des principes du droit international», a -t-il déploré. Selon un porte-parole de Blinken, ce dernier aurait mis en garde contre le déplacement forcé de la population palestinienne et réclamé l'arrêt des «violences des extrémistes» (les colons juifs, ndlr) contre les civils palestiniens en Cisjordanie occupée.La tournée de Blinken aura consisté essentiellement à éviter une extension du conflit, à la fois dans la Cisjordanie illégalement occupée mais aussi et surtout à la frontière avec le Liban où le Hezbollah a lancé, vendredi dernier, un sérieux avertissement. Les intenses consultations menées par le secrétaire d'Etat américain traduisent le niveau d'inquiétude des Etats-Unis et des alliés occidentaux sur le caractère explosif de la situation au Moyen-Orient, induite par une agression sioniste barbare qui fait fi du droit international et piétine sauvagement toutes les conventions relatives aux droits humains et à l'interdiction de l'usage des armes chimiques. Si son séjour à Amman et Ramallah aura été de tout repos, tel ne sera sans doute pas le cas avec la visite qu'il a effectuée, hier soir, à Ankara pour tenter d'amadouer les dirigeants turcs, très en colère contre Netanyahu et les crimes sionistes à Ghaza. Le président Recep Tayyip Erdogan a, d'ailleurs, rappelé son ambassadeur à Tel-Aviv pour consultations et les relations diplomatiques, rétablies il y a un an à peine, après une décennie de brouille résultant de l'assaut de l'armée sioniste contre un navire turc tentant de briser le blocus de Ghaza, risquent de connaître une nouvelle vague de turbulences. Blinken parviendra-t-il à amadouer ses interlocuteurs, sachant le rôle que joue la Turquie au sein de l'Otan et dans la région moyen-orientale? Les paris sont ouverts.