Quels sont les seuils franchis jusqu'ici, dans le cadre de la modernisation du secteur de la santé, notamment le projet phare lancé par le département de la Santé, la numérisation? Entre les réalisations concrétisées jusque-là et les perspectives qui restent à atteindre dans un proche avenir, quelles seront les démarches à entreprendre pour parachever ce gigantesque chantier supervisé par le ministère de la Santé et suivi de près par le président Tebboune en personne? Tel est le contenu principal de la problématique qui a été posée avec acuité par les participants au congrès international organisé par l'Etablissement hospitalo-universitaire 1er Novembre d'Oran et présidé par la direction générale de cet établissement hospitalier qui vient de boucler sa 20e année d'existence. Le représentant du ministère, Mihoubi Messaoudi, a annoncé «la mise en application, à 100%, de la numérisation un peu partout sur le territoire national, avant la fin de l'année en cours». Intervenant lors de l'ouverture des travaux de ce congrès, et qui porte sur la numérisation, le même responsable s'est longuement étalé sur la question, évoquant principalement le Plan national de la numérisation, intitulant sa communication: «La stratégie nationale de la numérisation en Algérie, réalisations et perspectives». L'intervenant n'a pas omis de faire valoir l'expérience de l'EHU d'Oran qui a bouclé une expérience de 10 années dans la gestion des dossier, médical et de réanimation du patient, en plus de la large expérience acquise dans la gestion du système informatique, adoptée au niveau du très demandé service des urgences relevant de l'EHU 1er Novembre 1954. Pour sa part, le directeur général de l'EHU, Rabah Barr, a affirmé que «le congrès d'Or an n'est qu'une partie indissociable d'une large feuille de route mise en place par le département ministériel, qui veille à son application effective par l'ensemble des établissements sanitaires, et ce dans le cadre de la numérisation». Dans le sillage de son intervention, le même responsable a fait savoir: «Nous oeuvrons dans notre établissement, à la formation des employés (médecins et personnels paramédicaux) dans la numérisation en vue d'activer le travail à l'aide du dossier médical électronique propre aux malades». L'heure est d'autant plus à l'oeuvre que le même décideur n'a pas omis de souligner, dans ce sens, la nécessité de la numérisation, en connectant l'ensemble des services, les neuf laboratoires et les blocs opératoires au réseau électronique uniforme et uniformisé à travers un dossiers médical électronique du patient, ce dernier comprenant tous les renseignements liés au malade depuis son admission à l'hôpital jusqu'à sa sortie. En passant à la numérisation, les promoteurs de ce projet visent la facilitation de la communication entre les différents services et les spécialistes, en plus de la simplification des opérations administratives ainsi que la mise en place d'une banque de données pouvant servir à la recherche scientifique. Le directeur général de l'EHU d' Oran a indiqué que «la participation des spécialistes étrangers est d'autant plus importante qu'elle permet l'échange du savoir, des expertises et des expériences, en plus de l'enrichissement du débat portant sur la prise en charge médicale en adoptant la technologie et la numérisation dans la gestion des dossiers médicaux. La numérisation du secteur de la santé a pour principal objectif d'assurer une prise en charge optimale du patient. «Ce projet vise, outre la prise en charge numérique des dossiers des patients, à gagner du temps aussi bien pour le patient que pour le médecin», vise-t-on. Afin de simplifier toute l'opération, il suffit, en fait d'un Compact Disque et la mise en place d'un numéro d'identification nationale du patient pour pouvoir accéder aux dossiers médicaux et à toutes les données ayant trait au parcours de soins du patient via son utilisation, et ce un peu partout dans les établissements sanitaires éparpillés à travers le territoire national. Ainsi donc, l'ère du papier est d'autant plus révolue que les coûts exorbitants de l'utilisation du papier seront revus à la baisse, sensiblement, en plus du fait que la numérisation permet une bonne gestion des urgences médicales, l'hygiène hospitalière, la gestion financière et l'amélioration de la performance du personnel et de la qualité des soins prodigués au citoyen, de la prise en charge des besoins du personnel et l'écoute de leurs préoccupations.