Les alliés de l'entité sioniste, notamment les Etats-Unis, ont accru leurs pressions pour parvenir à un «cessez-le-feu» dans la bande de Ghaza assiégée et dévastée par la guerre, où les combats terrestres accompagnés de bombardements meurtriers ont encore fait rage hier. Prenant le relais d'un Conseil de sécurité paralysé par le veto américain, l'Assemblée générale de l'ONU a adopté massivement mardi une résolution non contraignante réclamant «un cessez-le-feu humanitaire immédiat» à Ghaza, où l'agression barbare sioniste a plongé des centaines de milliers de Palestiniens dans une situation humanitaire désespérée. Dans un avertissement inédit lancé à Netanyahu, le président américain Joe Biden a critiqué des bombardements «aveugles» sur le territoire palestinien et cela au moment où le Pentagone annonçait la livraison de 70 000 obus à la horde sioniste pour continuer le génocide. Malgré cela, les frappes aériennes et les combats au sol se sont poursuivis pendant la nuit, en particulier à Khan Younès et Rafah, dans le sud, et dans la ville de Ghaza, dans le nord. Selon le ministère de la Santé du Hamas, les raids ont fait plus de 50 martyrs dans la ville de Ghaza, à Khan Younès et à Rafah, ainsi qu'à Nousseirat et Deir al-Balah, dans le centre du territoire. Rafah, la ville frontalière avec l'Egypte, est devenue un gigantesque camp avec des centaines de tentes bricolées à l'aide de bouts de bois, de draps et de bâches en plastique, où les déplacés s'abritent tant bien que mal sous la pluie, alors que l'hiver et le froid s'installent. Les Palestiniens n'attendent rien de la résolution de l'ONU. «Les Etats-Unis ont donné à l'entité barbare le feu vert. Et les superpuissances, comme le Royaume-Uni et la France, ont donné le feu vert, de sorte que personne ne peut contrôler l'entité sioniste», a déploré un habitant de Rafah, Khaled Cheikh al-Eeid. L'Etat voyoua promis de détruire le Hamas après une attaque sans précédent menée le 7 octobre sur le sol israélien par ses commandos infiltrés depuis la bande de Ghaza, qui a fait environ 1.200 morts, en majorité des civils, selon les autorités. Selon le ministère de la Santé du Hamas, 18.412 personnes ont été tuées par les bombardements israéliens sur Gaza, en grande majorité des femmes et des enfants et jeunes de moins de 18 ans. En parallèle à sa campagne de frappes aériennes dévastatrices, l'armée mène une agression sauvage terrestre depuis le 27 octobre, qu'elle a étendue à l'ensemble de la bande de Ghaza après avoir pris le contrôle de plusieurs secteurs dans le nord. Elle a annoncé hier que 115 soldats étaient morts à Ghaza depuis le début des opérations terrestres, après la journée la plus meurtrière mardi pendant laquelle dix soldats ont été tués. Mais les chiffres Mardi, l'entité sioniste et les Etats-Unis ont voté contre la résolution adoptée à l'ONU par 153 voix pour, 10 contre et 23 abstentions, qui ne condamne pas le Hamas. Fervent soutien du sionisme, Joe Biden a cependant critiqué le gouvernement de Benjamin Netanyahu pour son opposition à une solution «à deux Etats» avec les Palestiniens, et l'a mis en garde contre une érosion du soutien international à sa guerre.»Il n'y a aucun doute sur la nécessité de supprimer le Hamas», a dit Joe Biden. Mais, a-t-il averti, si l'entité sioniste dispose à l'heure actuelle du soutien de «la majeure partie du monde» (comme l'a montré le vote du Conseil de sécurité mardi), «ils sont en train de perdre ce soutien avec les bombardements aveugles qui ont lieu». En fait, ce soutien a été perdu partout à travers le monde et notamment aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et en France où les manifestations ont culminé contre la barbarie de l'armée criminelle sioniste. Dans une déclaration commune, les Premiers ministres canadien, australien et néo-zélandais se sont déclarés hier «alarmés par la diminution de l'espace de sécurité pour les civils à Ghaza», soumise à un blocus israélien depuis 16 ans et à un siège total depuis le 9 octobre, et où 85% des 2,4 millions d'habitants ont été déplacés, dont beaucoup plusieurs fois depuis le début de la guerre, alors que des quartiers entiers sont détruits par les bombardements. Les Palestiniens de Ghaza vivent «l'enfer sur terre», a lancé mardi le directeur de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini. Après avoir fui leurs maisons dans le nord puis leurs abris dans la grande ville de Khan Younès, des dizaines de milliers de Palestiniens s'abritent désormais à Rafah, tout au sud du territoire, ciblée quotidiennement par l'armée sioniste aux abois. Le ministère palestinien de la Santé a appelé les institutions internationales à «intervenir rapidement» pour «empêcher un désastre».Le directeur général de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a fait état d'un raid criminel contre l'hôpital Kamal Adwan de Ghaza, où se trouvent 65 patients et 45 soignants, après plusieurs jours de siège. «Je suis extrêmement inquiet», a-t-il écrit sur X (ex-Twitter). Selon l'Ocha, cent camions transportant de l'aide sont entrés depuis lundi soir via Rafah, de même que 120.000 litres de carburant, une assistance qui reste d'après elle très en deçà des besoins. L'entité sioniste contrôle l'entrée de l'aide internationale via l'unique point de passage ouvert de Rafah, avec l'Egypte.