Des dizaines de Palestiniens, pour la plupart des enfants et des femmes, sont tombés en martyrs et d'autres ont été blessés lundi en fin de soirée à la suite d'intenses bombardements de l'occupation sioniste sur diverses parties de la bande de Ghaza, indique l'agence palestinienne Wafa. Dans le quartier d'Al-Amal, à l'ouest de Khan Younes, au sud de la bande de Ghaza, cinq Palestiniens sont tombés en martyrs et d'autres ont été grièvement blessés, à la suite d'un raid sioniste qui a visé une maison, tandis que d'autres raids de l'aviation d'occupation ont visé les camps Al-Bureij et Nuseirat, au centre de la bande de Ghaza, entraînant la mort en martyrs de plusieurs palestiniens et un nombre indéterminé de blessés, ajoute Wafa. Citant des sources locales dans le camp de Nuseirat, l'agence palestinienne rapporte qu'au moins deux citoyens sont tombés en martyrs et d'autres ont été blessés lors d'un raid aérien sioniste contre l'une des maisons du camp. Les bombardements de l'artillerie de l'occupation sioniste ont par ailleurs ciblé le camp d'Al-Maghazi et l'est du camp d'Al-Bureij, dans le centre de la bande de Ghaza, tandis que les avions de combat ont ciblé les zones nord de Khan Younes. L'agression sioniste en cours contre la bande de Ghaza depuis le 7 octobre dernier a entraîné le martyr de 20.915 Palestiniens alors que 54.918 autres ont été blessés, dont plus de 70% sont des femmes et des enfants. La situation est aussi critique en Cisjordanie occupée, avec les assauts répétés des colons juifs extrémistes contre la Mosquée Al-Aqsa. Deux Palestiniens dont un adolescent, sont tombés en martyrs hier sous les balles des forces d'occupation sionistes, au sud d'Al-Khalil, a annoncé le ministère palestinien de la santé. Ahmed Yaghi, 17 ans, et Ibrahim Al-Titi, 31 ans, sont tombés en martyrs dans le camp de réfugiés d'Al-Fawwar, a indiqué le ministère dans un communiqué, relayé par l'agence palestinienne de presse, Wafa. Des sources locales, citées par Wafa, ont elle, indiqué que les forces d'occupation avaient pris d'assaut le camp de réfugiés, et ont tiré à balles réelles. A la veille de la fête religieuse de Noël, plusieurs appels ont été adressés par de nombreux gouvernements et d'ONG à l'entité sioniste pour saisir cette occasion pour arrêter son agression contre les Palestiniens, rappelle-t-on. De nouveaux bombardements ont visé hier la bande de Ghaza où l'armée sioniste intensifie ses exactions malgré les appels internationaux à faire taire les armes et les lourdes pertes civiles dans le territoire palestinien assiégé. Hier matin, de la fumée s'élevait après un bombardement au-dessus de la grande ville de Khan Younès, dans le sud de Ghaza où l'entité sioniste concentre désormais toutes ses attaques dans le but de parachever le génocide programmé avec le soutien de l'allié américain. Les frappes sionistes se sont poursuivies durant la nuit notamment sur Khan Younès et la ville voisine de Rafah, à la frontière égyptienne, où s'entassent des dizaines de milliers de déplacés dans des camps de fortune. Trente corps de victimes des bombardements ont été transportés ces dernières 24 heures à l'hôpital Nasser de Khan Younès, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les derniers jours ont été particulièrement meurtriers. L'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui s'est rendue à l'hôpital de Deir el-Balah, dans le centre de la bande de Gaza après une frappe sur un camp de réfugiés voisin, a entendu des «récits déchirants» de familles entières tuées, a raconté lundi sur X son directeur général, Tedros Adhanom Ghebreyesus.» Cette dernière frappe sur une communauté de Ghaza montre bien pourquoi il faut un cessez-le-feu tout de suite», a-t-il affirmé. Cette frappe dimanche sur le camp d'al-Maghazi a tué au moins 70 personnes, selon le ministère de la Santé du Hamas.»Ils nous disent d'aller au sud, au nord, au centre: ce ne sont que des mensonges et des tromperies, il n'y a pas de zone sûre dans la bande de Ghaza», s'est indigné Abou Rami Abou Al-Ais, un habitant de ce camp. «Les enfants sont réduits à l'état de restes. Quelle est la faute de ces enfants innocents?» L'entrée de l'aide humanitaire à Gaza n'a pas augmenté de manière significative, malgré le vote vendredi par le Conseil de sécurité de l'ONU d'une résolution réclamant son acheminement «immédiat» et «à grande échelle». En Israël, la pression perdure pour libérer les otages. Lundi, Netanyahu a été chahuté lors d'un discours au Parlement par des familles qui scandaient «Maintenant, maintenant!». «Et si c'était ton fils?», «80 jours, chaque minute c'est l'enfer», pouvait-on lire sur des banderoles. Les médiateurs égyptiens et qataris tentent de négocier une nouvelle trêve, après celle d'une semaine fin novembre qui a permis la libération de 105 otages contre 240 prisonniers palestiniens et l'entrée à Ghaza, depuis l'Egypte, d'importants convois aide humanitaire, trêve que le Hamas rejette catégoriquement en assurant qu'aucune libération de prisonniers n'aura lieu sans un cessez-le-feu durable qui mette fin au carnage sioniste contre Ghaza.