Plusieurs Palestiniens sont tombés en martyrs et d'autres ont été blessés dans la bande de Ghaza, au cours de ces dernières 24 heures, dans une série de bombardements menés par l'armée d'occupation au 88e jour de l'agression sioniste contre l'enclave palestinienne, a rapporté hier l'agence de presse Wafa. Diverses zones de la bande de Gaza ont fait l'objet hier à l'aube d'une série de raids d'avions de combat et de drones, ainsi que de bombardements d'artillerie sioniste, causant d'énormes dégâts, selon Wafa. Au nord du camp d'Al-Maghazi, dans le centre de la bande de Ghaza, des bombardements d'artillerie sioniste ont eu lieu et les navires de guerre de l'occupation ont tiré des obus lourds vers le gouvernorat central de l'enclave, a ajouté la même source. L'aviation d'occupation a lancé de violents raids sur le centre et l'est de la ville de Khan Younès, ainsi que sur des quartiers nord de la ville, faisant un certain nombre de martyrs et de blessés, pour la plupart des enfants et des femmes. Lundi soir, 15 citoyens palestiniens sont tombés en martyrs et d'autres ont été blessés, pour la plupart des femmes et des enfants, dans un bombardement sioniste contre une maison à Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Ghaza. Un certain nombre de citoyens sont également tombés en martyrs et d'autres ont été blessés lors d'un raid de l'occupation contre une maison du camp de Nuseirat, dans le centre de Ghaza. L'occupation sioniste poursuit son agression barbare contre la bande de Ghaza pour le 88e jour consécutif, faisant 21.978 martyrs et 57. 697 blessés, pour la plupart des enfants et des femmes, ainsi que des milliers de disparus, selon un nouveau bilan donné par Wafa. L'agression barbare sioniste a provoqué d'immenses destructions et un désastre humanitaire dans le territoire palestinien placé par Israël en état de siège total depuis le 9 octobre, où la famine menace et où la plupart des hôpitaux sont hors service. Elle a néanmoins coûté la vie à 173 soldats israéliens, abattus à l'intérieur de Ghaza. Des témoins dans le nord de Gaza ont déclaré lundi qu'ils avaient vu les forces sionistes quitter plusieurs zones dans et autour de la ville de Ghaza, suggérant probablement un redéploiement plutôt qu'un retrait permanent. Les 2,4 millions d'habitants de la bande de Gaza — dont 85% ont été déplacés selon l'ONU — sont confrontés à de graves pénuries de nourriture, d'eau, de carburant et de médicaments. Malgré une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU exigeant l'acheminement de l'aide humanitaire, les camions d'aide entrent au compte-gouttes. Dimanche, environ 120 camions humanitaires ont pu entrer à Ghaza. Dans la ville frontalière de Rafah (sud), Mostafa Shennar, 43 ans, originaire de la ville de Gaza, a déclaré que les conditions de vie étaient «tout simplement désespérantes». Les efforts internationaux, dont ceux de l'Egypte et du Qatar, pour arracher une nouvelle trêve, ne se sont pas, à ce stade, concrétisés. Fin novembre, une trêve d'une semaine avait permis la libération de plus de 100 otages et l'entrée à Ghaza d'une aide limitée. Outre la bande de Ghaza, la Cisjordanie occupée a elle aussi connu une flambée des agressions sionistes, menées par des soldats et des colons juifs extrémistes, avec plus de 300 Palestiniens tués depuis le mois d'octobre. L'entité barbare a mené des raids autour de plusieurs villes de Cisjordanie occupée au cours de la nuit, notamment Ramallah, Jéricho ou encore Jénine, a rapporté tôt hier l'agence de presse palestinienne officielle Wafa. L'ONG israélienne de défense des droits humains Yesh Din a annoncé lundi que 2023 avait été l'année la plus violente jamais enregistrée pour les attaques de colons dans le territoire occupé depuis 1967, «tant en termes de nombre d'incidents que de gravité».