Lounis Aït Menguellet a célébré, avec une foule de fans, Yennayer 2974. Et comme pour ne rien laisser au hasard, le grand poète devenu l'éternel a fait un beau cadeau à ses admirateurs : un nouvel album du Maître de la chanson kabyle. Légende vivante, dont on sait désormais qu'il est éternel par ses poèmes, Aït Menguellet s'est produit dans l'après-midi d'hier, à la Coupole du complexe Mohamed Boudiaf. Une salle qu'il connaît déjà pour y avoir, à plusieurs reprises, imprimé les murs de sa sublime poésie. Faut-il préciser que la Coupole était archicomble ? Assurément pas la peine. Aït Menguellet, et avec son public en or, a fait vibrer son monde. Ses admirateurs ont eu droit à une expérience musicale de très haut niveau. Quoi de mieux pour célébrer Yennayer 2974 ? Guitare en main, celle avec laquelle il a tant chanté et qui figure sur son prochain album, à travers une poésie exquise, le chantre de la poésie kabyle était accompagné par le son exceptionnel de la flûte, des percussions traditionnelles, de ses mots simples et efficaces tels ceux d'un sage avec sa voix envoûtante, Lounis Aït Menguellet s'est lancée dans sa magie. La première chanson choisie par l'artiste était de circontance : Yennayer. L'artiste donne le ton dès les premières notes. Cela a suffi pour embraser le public venu nombreux pour assister à ce jour de fête. Mais pas que , Lounis s'est traduit sur ce titre en compagnie de ses deux fils Djaffar et Tarik, et de son petit-fils Yanis. Ce dernier est le fils de Djaffar. Trois générations d'Aït Menguellet ont chanté en chœur le beau texte de cette chanson, laissant emporter les amoureux de la chanson kabyle. Le témoin vivant de la musique berbère, n'était pas le seul à venir en compagnie de ses fils et petits- fils. Certains sont venus seuls, d'autres par groupes d'amis et d'autres en famille. Le concert de Lounis Aït Menguellet de ce 12 janvier à Alger a tenu toutes ses promesses. La soirée d'hier était inoubliable, plongeant le public composé de trois générations dans l'authenticité et la profondeur de ce genre de musique. Les mélodies envoûtantes de cette figure emblématique de la musique kabyle ont transporté petits et grands, hommes et femmes. Même les moins de 20 ans connaissent Lounis ! La coupole a vibré au rythme des immortelles chansons de Lounis, JSK Miss Umazigh (Fils d'un Amazigh ), Ur yi tsadja'' ou encore ''Teltiyam di l3amriw (Trois jours de ma vie) . Le plaisir et la joie étaient à leur comble à chaque titre que l'artiste interprètait. Malgré le poids des années, Lounis est resté intact, un artiste qui touche tout le monde, et rien n'a changeé des tableaux qu'il dessine à chaque fois qu'il se reproduit sur scène. Aucun titre de ses chansons n'a perdu de son sens, ni de la magie qu'il laisse au plus profond de l'âme. La soirée d'hier, était haute en couleur, celles de la robe kabyle, des jeux de lumières et des bouquets de fleurs que le public a offert au chanteur.