Pendant qu'en France, le nouveau ministre des Affaires étrangères déclare, devant l'Assemblée nationale, qu' «accuser Israël de génocide, c'est franchir un seuil moral», le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a prononcé un discours au Forum économique mondial de Davos, en Suisse, dans lequel il a encore vivement déploré l'inaction de la communauté internationale face à l'agression de l'entité sioniste à Ghaza. Guterres a renouvelé encore son appel pressant à un cessez-le-feu immédiat dans l'enclave palestinienne martyre où l'armée sioniste multiplie depuis le 7 octobre des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité et il a de nouveau insisté sur la nécessaire instauration d'une paix durable dans la région sur la base d'une solution à deux Etats. «Le monde reste les bras croisés alors que des civils, principalement des femmes et des enfants, sont tués, mutilés, bombardés, chassés de chez eux et privés d'accès à l'aide humanitaire», a rappelé avec force Guterres. «Je réitère mon appel à un cessez-le-feu humanitaire immédiat à Ghaza, ainsi qu'à un processus qui conduira à une paix durable» dans la région sur la base «d'une solution à deux Etats» car «c'est le seul moyen d'alléger les souffrances et d'éviter que le conflit ne s'aggrave et n'embrase toute la région». Depuis 103 jours, l'armée et le gouvernement sionistes de Benjamin Netanyahu poursuivent sans relâche des agressions barbares contre une population civile contrainte au déplacement vers le Sud de la bande de Ghaza où les bombardements se sont propagés en vue de parachever un génocide incontestable, quelle que soit la manoeuvre visant à nier une situation de fait, observée par la communauté internationale depuis le 7 octobre, avec son chapelet d'horreurs, de mutilations, de destructions massives des écoles et des hôpitaux et bien d'autres crimes que seule la mauvaise foi cherche à masquer mais en vain. Les agressions aériennes, maritimes et terrestres incessantes ont fait au moins 24 448 martyrs, en majorité des femmes et des enfants, et plus de 61 504 blessés, pendant que les pays alliés d'Israël s'évertuent à parler de «limiter les pertes»! Aujourd'hui, et c'est le constat de l'ONU, presque la totalité de la population de Ghaza a été contrainte au déplacement et se retrouve confrontée à de graves pénuries de nourriture, d'eau potable et de médicaments, dans une enclave où 60% des infrastructures sont gravement endommagées ou détruites. La Cisjordanie occupée n'est pas non plus épargnée puisque le nombre de Palestiniens arrêtés par les forces sionistes, depuis le 7 octobre dernier, s'élève à 6.025. L'Autorité palestinienne des affaires des prisonniers et ex-prisonniers et le Club des prisonniers palestiniens ont indiqué, dans un communiqué conjoint, que ce nombre total d'arrestations comprend ceux qui ont été arrêtés à leur domicile et au niveau des postes de contrôle militaires, ceux qui ont dù se rendre sous menace d'exécution et ceux qui ont été pris en otages. «Depuis mardi soir, jusqu'à hier matin, les forces de l'occupation ont lancé une campagne d'arrestations massives visant au moins 45 citoyens de Cisjordanie, dont des enfants et d'anciens prisonniers», est-il précisé dans le communiqué qui parle de méfaits sionistes à El Khalil, Beit Lahm, Ramallah, Ariha, Qalqilya et Tulkarem. Au cours de cette vague d'arrestations, les Palestiniens subissent des «perquisitions massives et des abus, des passages à tabac sévères et des menaces contre les détenus et leurs familles, en plus de destruction des maisons et de tirs directs avec l'intention de tuer».