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À la mémoire de Chakib Bouzidi
«Taghit» nouvelle chanson de Hind Boukella
Publié dans L'Expression le 28 - 01 - 2024

Un titre qui est loin d'être anodin. Présentée comme une jolie bluette jazzy apaisante, son rythme devient enjoué pour célébrer l'âme d'un jeune artiste parti très tôt hélas. Oui, vous l'aurez compris, la tristesse et l'accablement ont laisse place à la beauté du recueillement et du souvenir. Et c'es cet que Chakib Bouzidi aurait sans doute voulu qu'on garde de lui. Une belle image sereine, forte et authentique, comme ce morceau. «Taghit» est bien plus qu'une simple composition musicale; c'est un hommage vibrant à l'âme de Chakib Bouzidi, un musicien autodidacte algérien connu entre autres pour l'intérêt qu'il portait ux instruments traditionnels dont le goumbri, son instrument de prédilection. Fondateur du groupe Ifrikya Spirit, Chakib a parcouru le monde avec sa musique, créant des liens profonds avec ceux qui l'entouraient.» affirme t-on dans le texte qui accompagne cette chanson «To the soul of Chakib Bouzidi) (dédiée à l'âme de Chakib Bouzidi; Ndlr). Un morceau conçu à la mémoire d'un artiste passionné qui s'est battu jusqu'à là fin, malgré la maladie, en menant jusqu'au bout son dernier projet musical baptisé «One Beat Sahara» qui avait lieu en partie, justement en résidence à Taghit.
Une belle âme que l'on n'oubliera jamais
«Sa vision et son dévouement ont atteint leur apogée avec le programme d'échange culturel OneBeat Sahara qui a eu lieu à la ville de Taghit, où il a réuni des artistes du monde entier malgré sa propre lutte contre la maladie et ce quelques mois à peine avant sa disparition. «Taghit» incarne donc cet esprit de connexion et de partage, honorant l'héritage artistique de Chakib tout en célébrant la beauté spirituelle de cette ville et les rencontres qu'elle rend possibles. En synthétisant l'engagement collectif envers la mémoire de Chakib, cette Initiative transcende les frontières personnelles pour illustrer la puissance de la musique à unir les âmes.» Peut- on lire encore. Coréalisé par son épouse Chanez Benaliouad et la photographe Sonia Merabet, le clip est produit par Youcef Bouzidi. Sur une composition musicale signée par Youcef Bouzidi, Hind Boukella et Rafik Kettani, la chanson est interprétée par Hind Boukella et Youcef Bouzidi. Côté musiciens on retrouve Hind Boukella au Lead Vocal et Backing Vocals, Youcef Bouzidi à la basse, goumbri et Backing Vocals, Rafik Kettani à la percussion et Backing Vocals, Koussaïla Adirad au saxophone et au Backing Vocals, Nazim Bakour à la guitare, Nazim Ziad à la batterie et enfin Fayçal Maallem, aux claviers. Dans ce très beau clip, l'on découvre à l'image l'artiste Hind qui écrit, cahier et plume à la main et compose avec ses acolytes musiciens ce très beau titre, que ce soit chez elle, dans le salon, en passant par la chambre où l'on aperçoit les affaires et instruments de Chakib Bouzidi, jusqu'au désert où le trio interprète avec ferveur ce morceau qui met du baume au coeur.. Un détail saute aux yeux et que le spectateur ne pourra pas rater.... Il s'agit de ce chèche vert, celui de Chakib Bouzidi, sans doute que Hind arbore, prend et met autour de son cou, souvent. Ce chèche revient comme un leitmotiv dans ce clip, une sorte de «chorus» qui évoque en boucle la présence de l'âme du regretté Chakib Bouzidi. La voix apaisante de Hind Boukella nous transporte et soigne les âmes. Cette chanson prend son envol, à la fin, comme un vent de sable revigorant pour apporter réconfort et un zest d'énergie positive afin de continuer son chemin sereinement, comme pour se nourrir constamment des bienfaits du désert et de sa sagesse éternelle. Pour rappel, le fondateur du groupe» Ifrikya Spirit» a fait ses premiers pas dans le monde musical en accompagnant le regretté Maâllem du diwan Benaïssa Bahaz (1965-2008), dont il était le seul élève, avant de fonder ses propres formations musicales et décrocher des prix au Festival national de musique diwan à Bechar où il ira à la rencontre de nombreux praticiens de différentes régions du pays et trouver son inspiration dans la sérénité du ksar séculaire de Taghit.
One beat Sahara et les rencontres humaines
Chakib Bouzidi est propulsé en effet, sur la scène du 2e Festival culturel panafricain, tenu à Alger en 2009, impulsant ainsi la naissance du jeune groupe «Ifrikya Spirit». En 2015, le groupe sort son premier et unique album, tourné vers le son musical Sahélien. Chakib Bouzidi ne cessera depuis de se perfectionner en différents instruments, passant du goumbri à la kora, au n'goni, du jambé, au tbel, de la tamma au balafon, avec une facilité déconcertante. L'âme de la musique africaine coulera dans son sang.
L'artiste qui se plaisait à s'éclater sur scène, aimait se produire aussi que ce soit en groupe ou en solo. Ainsi, il n'était pas étonnant de le voir jouer du goumbri dans un coin d'une galerie d'art. Le groupe Afrikya Spirit atteindra son apogée en se produisant dans quelques festivals internationaux à l'instar du Sauti Za Busara en Tanzanie, le DimaJazz à Constantine, ou en prenant part à de grands projets artistiques, notamment, le programme américain Center Stage ou encore la résidence de création «One Beat». Pour cette dernière, Chakib Bouzidi avait su créer l'évènement en réunissant, en tant que directeur artistique, 25 musiciens algériens, américains, et en provenance des pays nord africains et du Sahel.
Une belle aventure artistique et humaine qui a su porter ses fruits en donnant à voir, à écouter et a ressentir un très beau spectacle née d'un multing-pot de musicalités d'une grande qualité, au niveau de loOpéra d'Alger, avant que le maestro ne tire sa révérence, un certain 26 avril 2022, à l'âge de 38 ans, après avoir tout donné de sa personne, par amour de l'Autre et de la musique...


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