De violents combats faisaient rage hier dans la bande de Ghaza, le ministère de la Santé affirmant que 140 personnes ont été tuées depuis la veille, alors que le conflit s'étend une fois de plus au-delà de nouvelles frontières. Trois soldats américains ont été tués et 25 blessés en Jordanie dans une attaque de drone que le président américain Joe Biden a imputée aux groupes soutenus par l'Iran. C'est pour la première fois que des militaires américains sont tués au Moyen-Orient depuis le début de l'agression barbare sioniste contre Ghaza, le 7 octobre. Cela survient au milieu d'une grave attaque sioniste contre l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) qui menace l'existence de l'agence ainsi que l'aide vitale qu'elle fournit aux Palestiniens à Ghaza et en Cisjordanie occupée. Le secrétaire général des Nations unies de même que le patron de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) ont appelé les pays donateurs à garantir la poursuite de l'aide, malgré l'implication suspectée d'employés de l'Unrwa dans l'attaque du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre. Plusieurs Etats donateurs clés ont suspendu leur financement à l'Unrwa après ces accusations. L'agression sans précédent de l'armée sioniste contre une population civile a fait 26.422 martyrs, en grande majorité des femmes, enfants et adolescents, selon le dernier bilan dimanche du ministère de la Santé à Ghaza. Sur le front des négociations, le chef du renseignement américain, William Burns, a rencontré dimanche à Paris de hauts responsables égyptiens, israéliens et qataris. Israël a fait état de discussions «constructives». Un communiqué du bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu a souligné qu'il restait «toujours des différends» et que d'autres pourparlers étaient attendus dans les prochains jours. Une source sécuritaire a confirmé que le président Biden avait envoyé M. Burns pour tenter de négocier la libération des derniers otages israéliens détenus par le Hamas en échange d'un cessez-le-feu. Le Qatar, l'Egypte et les Etats-Unis avaient été à la manœuvre pour négocier la première trêve, fin novembre, durant laquelle une centaine des quelque 250 personnes avaient été libérées, en échange de prisonniers palestiniens. Selon les dirigeants sionistes, 132 otages sont toujours détenus dans la bande de Ghaza, dont 28 présumés morts. D'après le New York Times, le projet d'accord impliquerait une trêve de deux mois et la libération de tous les otages, ainsi que celle de prisonniers palestiniens détenus en Israël. Hier, le ministère de la Santé palestinien a affirmé qu'au moins 140 personnes ont été tuées lors de frappes nocturnes à Khan Younès, dans la ville de Ghaza et dans d'autres secteurs. Parmi les personnes tuées figurent 20 membres de la famille Al-Mutwi touchés par une frappe aérienne, selon la même source. Dimanche, des combats avaient notamment eu lieu autour des hôpitaux Nasser et al-Amal, qui ne fonctionnent plus que partiellement et abritent des milliers de réfugiés fuyant les tirs. Plus de 1,3 million de Ghazaouis déplacés par le conflit, selon l'ONU, sont massés à Rafah, à l'extrême sud du territoire contre la frontière fermée avec l'Egypte. Un autre journaliste est tombé en martyr avec sa famille dans les bombardements des forces d'occupation sioniste dans la bande de Ghaza, a rapporté l'agence de presse palestinienne WAFA. Elle a indiqué, que des avions des forces d'occupation sionistes ont pris pour cible la maison du journaliste Isam al-Lulu dans la zone d'Ez-Zawayide, au centre de Ghaza. Le journaliste Al-Lulu, sa femme, son fils, sa belle-fille et son petit-fils sont tombés en martyrs lors de cette attaque. Depuis le 7 octobre 2023, 121 journalistes sont tombés en martyrs dans la bande de Ghaza, où l'armée d'occupation sioniste poursuit son agression barbare. En Cisjordanie occupée et à El Qods-Est, 373 Palestiniens sont tombés en martyrs lors d'attaques menées par les forces d'occupation sionistes depuis le 7 octobre dernier.