Depuis maintenant près d'un semestre, la cour d'Alger va beaucoup mieux. Et lorsque nous écrivons la cour, il ne s'agit pas seulement et uniquement des chambres de la cour d'appel. Non, il s'agit pour nous de mettre en exergue le bon travail des tribunaux de Bir Mourad Raïs, Hussein-Dey, El Harrach, Dar El Beida, Rouiba, et Sidi M'Hamed- Alger. Les nominations des chefs des juridictions semblent avoir donné des fruits plus tôt que prévu. À commencer par la présidente de la cour, et du procureur général, qui débutèrent très bien la mission, en mettant en place une infaillible stratégie, de jeunes et ambitieux magistrats, décidés contre vents et marées, et même coûte que coûte, à remettre l'appareil judiciaire de la capitale à la hauteur des espoirs placés par les plus hautes instances du pays. Probablement fervents adeptes de l'adage latin qui a toujours affirmé «ki va sa sano, va bieno!», qui signifie en bon français: lentement, mais sûrement, les Liès Benmissya, et Noureddine à Rouiba, les Imène et Guerroumi, à Hussein - Dey, les Radouane Haouchine et Okba à Bir Mourad Raïs, les Samir Benyahia et Choukri Lalaà, à El Harrach, les Dalila Issolah et Tidjini à Sidi M'Hamed-Alger, bossent quotidiennement, parfois de sept heures du matin à dix- neuf heures, en essayant de ne pas laisser au lendemain ce que l'on peut réaliser aujourd'hui! Les guichets uniques fonctionnent à merveille, et rien qu'à Hussein - Dey, par exemple, il n'y a plus de chaines, ni d'impatience à partir de quatorze heures. Les algériens veulent rentrer tôt chez eux. Et cela explique nettement l'énervement le matin, lorsque le justiciable vient retirer un document sur place. Quant aux audiences, elles fonctionnent selon les rôles. Les juges d'instruction eux, s'en tirent juste-juste. Quant aux procureurs de la République - adjoints, ils travaillent dans des conditions, on ne vous dit pas, car l'exiguïté des lieux fait qu'ils ont droit aux revers.