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Le président prolonge le suspense
RECONCILIATION NATIONALE
Publié dans L'Expression le 28 - 09 - 2006

Aucune allusion n'est faite à la révision des délais, encore moins à la volonté de l'Etat de revoir certaines mesures de la Charte.
«L'Etat et le peuple ont un ennemi commun, celui qui exerce en dehors de la légitimité et des lois de la République. Celui enfin qui a opté pour la violence, je cite, dans ce sens, les groupes terroristes dont le crime et la perversion ont hanté les esprits, persistant dans leur rejet de retrouver le giron de la patrie, menaçant la stabilité et les intérêts du pays, sous l'influence des manipulateurs, qui ont fait du terrorisme un fonds de commerce..», a déclaré, hier, le président de la République dans un discours prononcé à l'occasion de l'ouverture de l'année judiciaire. Alors que les observateurs avertis attendaient une décision tranchante de la part de M.Abdelaziz Bouteflika sur le débat autour de la prorogation ou non du délai de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, il a choisi hier, d'omettre cette épineuse question. Au moment où les thèses les plus répandues de la scène nationale favorisaient un nouveau sursis pour les groupes armés, le premier magistrat du pays, a insisté, hier, que «la lutte contre le terrorisme se poursuivra jusqu'à l'extermination de ce phénomène dans le cadre de la légitimité et de la souveraineté». Aucune allusion n'a été faite à la révision des délais, encore moins à la volonté de l'Etat de revoir certaines mesures de la Charte. Le président a décidé de prolonger le suspense. Conscient «que la responsabilité est grande» et que l'immense sensibilité des enjeux «ne pardonne aucun risque», Bouteflika refuse de se laisser prendre par les «slogans insipides et creux qui menacent le destin du pays». C'est selon les observateurs, la raison principale qui le pousse à ajourner le recours à l'article 47 de la Charte, malgré l'expiration de délais impartis aux terroristes pour renoncer à leurs activités armées. Sans faire la moindre allusion à aucune partie, Bouteflika, et dans un message qui s'annonce comme un défi, ou même un rappel à l'ordre, a souligné son engagement à travailler pour «l'unique intérêt du pays». «Je n'obéis qu'a ma conscience, je n'ai peur que de Dieu, et je ne réponds qu'à l'appel du peuple», a-t-il défendu. Une précision de taille, Bouteflika semble rassurer que sa démarche «réconciliatrice», n'obéit et n'obéira à aucune pression, quel que soit sa nature ou son origine. En effet, même si la promulgation de la loi sur la Charte, a bénéficié de l'appui populaire, beaucoup de critiques ont accompagné son application sur le terrain. Certains partis, à l'image des dirigeants de l'ex-FIS, qui ont cautionné cette démarche au départ, se sont rétractés pour demander la révision de certaines mesures, à même de permettre le retour de ces derniers à la scène politique. D'autres voix, membres du gouvernement, ont plaidé pour l 'amnistie. Au coeur de ces controverses, Bouteflika s'est contenté de louer les «bienfaits» du projet qu'il a lui même initié, «grâce à la réconciliation nationale, l'Etat a retrouvé la stabilité et la sécurité et la puissance». «Nous avons, ajoute-t-il, vaincu le terrorisme, éteint le feu de la fitna et le peuple commence à récolter les fruits de la réconciliation» a-t-il soutenu. Le président se contentera-t-il de ces «acquis»? Va-t-il les renforcer? et de quelle manière? Des interrogations qui demeurent en suspens. Idem pour la révision de la Constitution qui n'a pas été abordée, ni implicitement ni explicitement dans le discours.
Corruption: Bouteflika critique le gouvernement
Dans un autre volet, le président a déploré que les dispositions portant création de l'instance nationale de prévention et de lutte contre la corruption, instance devant garantir l'application effective de la loi promulguée, en février 2006, n'ont toujours pas été appliquées. Il a, en ce sens, montré du doigt le gouvernement de Belkhadem. «Malgré les directives que j'ai données à mainte reprise au gouvernement pour arrêter une stratégie de lutte contre la corruption sous ses différentes formes, cela me désole de constater que l'instance en question n'a pas vu le jour». Le gouvernement est appelé à hâter la finalisation du texte organisationnel relatif à cette instance pour procéder, ensuite, à son installation en la dotant de moyens lui permettant d'entamer ses activités dans les meilleurs délais. C'est la première critique publique prononcée par le chef de l'Etat contre le staff de l'Exécutif sous le règne de Belkhadem. Cela augure pour certains observateurs d'un très probable remaniement ministériel dans les semaines qui suivent. Bouteflika estime que «la lutte contre la corruption, la dilapidation des deniers publics, le blanchiment d'argent illicite et le détournement de biens doit se poursuivre sans relâche dans le cadre de la loi», souligne-t-il.
La justice au banc des accusés
S'adressant au magistrat, le président a affirmé que la réforme de la justice ne se limite nullement à l'élaboration ou à la promulgation de lois. «Il s'agit, tout d'abord, de changer la mentalité du magistrat et de modifier son comportement à l'égard des justiciables». Le président de la République s'est interrogé sur l'incapacité du secteur de la justice de répondre aux aspirations de la société en termes d'efficacité et de crédibilité en dépit des moyens colossaux que lui consacre l'Etat «Pourquoi l'action de la justice n'est-elle pas palpable en matière de lutte contre la criminalité? Pourquoi l'image de la justice est-elle ternie aux yeux du citoyen», s'est-il encore demandé. Parmi les griefs retenus contre ce secteur, le discoureur cite la lenteur dans le traitement des affaires par les tribunaux. «La justice est tenue de se prononcer et de statuer avec célérité, entre les justiciables autrement ces derniers perdraient confiance, douteraient du rôle qui lui est assigné et finiraient par croire que son seul objectif est de porter atteinte à leurs intérêts,» a ajouté le chef de l'Etat.
Une telle solution devrait permettre aux tribunaux et aux magistrats de renoncer à «cette fâcheuse habitude» d'allonger les délais d'examen, ou d'ajourner, avec ou sans motif valable, les décisions au point de déconcerter le justiciable. Enfin, le président a estimé que le magistrat doit assimiler son rôle d'acteur indispensable dans le maintien de l'ordre public et la sauvegarde de la cohésion au sein de la société. Un rôle qui sera renforcé avec l'élaboration du code de déontologie pour les juristes.


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