Dans la bande de Ghaza assiégée et dévastée par plus de quatre mois de guerre barbare, les bombardements aériens incessants de l'aviation sioniste, notamment à Khan Younès et Rafah, dans le sud du territoire, ont fait une centaine de morts selon le ministère de la Santé du mouvement islamiste palestinien. Les craintes s'intensifient aussi pour au moins 120 patients et cinq équipes médicales piégés, sans eau, ni nourriture, ni électricité à l'hôpital Nasser de Khan Younès, pris d'assaut par les soldats israéliens, d'après la même source. Signe de sa fuite en avant, le Premier ministre sioniste Netanyahu a affirmé que l'armée mènerait son agression totale à Rafah même en cas d'accord sur les prisonniers sionistes à Ghaza depuis le 7 octobre. «Même si nous parvenons à un accord sur les otages, nous allons entrer dans Rafah», a-t-il dit après avoir demandé le 9 février à son armée de préparer un «plan d'évacuation» des civils de cette ville, sans indiquer dans quelle direction. Des négociations impliquant les médiateurs égyptien, américain et qatari pour obtenir une trêve incluant un échange entre prisonniers israéliens et palestiniens, ont eu lieu ces dernières semaines. Mais elles n'ont «pas été très prometteuses ces derniers jours», a dit le Premier ministre du Qatar, Cheikh Mohammed ben Abdelrahmane al-Thani, à Munich qui a ajouté: «nous ferons de notre mieux pour nous rapprocher» d'un accord. Le Premier ministre qatari a insisté sur l'impératif d'arrêter «immédiatement et sans conditions préalables» l'agression sioniste contre la bande de Ghaza.»La guerre dans la bande de Ghaza doit cesser aujourd'hui et sans conditions préalables», a-t-il déclaré, samedi soir, au cours d'une conférence de presse tenue en marge de la Conférence de Munich sur la sécurité en Allemagne. Cheikh Mohammed ben Abderrahmane al-Thani a déploré, dans le même sillage, «une situation humanitaire extrêmement désastreuse» à Ghaza, particulièrement à Rafah, au sud de la bande, où s'entassent plus d'un million et demi de Palestiniens dans udes conditions inhumaines. Abordant les pourparlers concernant une éventuelle trêve humanitaire, le chef de la diplomatie qatarie a souligné qu'»il faut être réaliste, d'autant plus que ces négociations n'ont enregistré aucun progrès depuis trois décennies». L'agression sioniste a provoqué le déplacement forcé d'environ 1,9 million de Palestiniens à l'intérieur de l'enclave assiégée, et fait, selon un nouveau bilan des autorités sanitaires palestiniennes, 28.858 martyrs et 68.677 blessés, depuis le 7 octobre dernier. Le Hamas a menacé de quitter les pourparlers si «une aide (humanitaire) n'était pas acheminée dans le nord de Ghaza» menacée de famine, selon un communiqué. Et son chef Ismaïl Haniyeh a répété que son mouvement exigeait un cessez-le-feu et le retrait israélien de Ghaza dans le cadre des négociations. Des conditions rejetées plusieurs fois par l'entité sioniste, dont l'agression massive contre Ghaza a rasé l'enclave tout entière, déplacé 1,7 million des 2,4 millions d'habitants et provoqué une crise humanitaire catastrophique selon l'ONU.