Des milliers de Palestiniens ont continué de fuir à pied ou entassés sur des charrettes les raids de l'aviation barbare sioniste et les combats meurtriers vendredi dans la bande de Ghaza, le médiateur qatari faisant état de signes en vue d'une nouvelle trêve. Alors que les violences liées à l'agression nazie s'intensifient, l'armée américaine a mené elle aussi des attaques en Syrie après une attaque meurtrière contre ses soldats en Jordanie, alors que les Houthis au Yémen ont revendiqué un tir de missile contre Israël. Dans la bande de Ghaza, le ministère de la Santé du mouvement Hamas a annoncé 112 morts en 24 heures à travers le territoire palestinien, assiégé par Israël et en grande partie détruite après presque quatre mois d'agression barbare. Des bombardements sionistes, selon des témoins, ont visé surtout Khan Younès, la deuxième ville du territoire palestinien transformée en champ de ruines et désormais l'épicentre de la bataille. Sous la pluie, des milliers d'habitants ont continué de fuir les bombardements et les combats en voiture, à pied, à vélo ou sur des charrettes tirées par des ânes. A Khan Younès, certains courent alors qu'éclatent des coups de feu et de la fumée s'élève non loin après une explosion. Plus de 1,3 million des quelque 2,4 millions habitants du territoire surpeuplé de 362 km2 sont à présent réfugiés à Rafah, à quelques kilomètres au sud de Khan Younès, coincés contre la frontière fermée avec l'Egypte, menacés en plein hiver par la famine et les épidémies, selon l'ONU. Alors que l'agression criminelle ne connaît aucun répit, la diplomatie tente de négocier une seconde trêve, plus longue que celle d'une semaine qui avait permis fin novembre la libération d'une centaine d'otages israéliens en échange de Palestiniens emprisonnés par l'entité fasciste. Le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, est attendu en Egypte pour discuter d'une proposition élaborée lors d'une réunion fin janvier à Paris entre le chef de la CIA, William Burns, et des responsables égyptiens, israéliens et qataris. Selon une source du Hamas, la proposition porte sur trois phases, dont la première prévoit une trêve de six semaines durant laquelle Israël devra libérer 200 à 300 prisonniers palestiniens en échange de 35 à 40 otages détenus à Ghaza, et 200 à 300 camions d'aide pourront entrer chaque jour dans le territoire. Cette proposition a été «approuvée par la partie israélienne», a déclaré jeudi le porte-parole de la diplomatie du Qatar, Majed al-Ansari.»Nous avons maintenant une première confirmation positive du Hamas», a-t-il ajouté, disant espérer que «dans les deux prochaines semaines, nous serons en mesure de partager de bonnes nouvelles». Mais une source proche du Hamas à Ghaza,, a nié, disant que la déclaration du Qatar était «précipitée et fausse». Des représentants du Qatar, de l'Egypte, d'Israël et des Etats-Unis se sont réunis dimanche à Paris pour discuter de la proposition. Lundi, le Premier ministre du Qatar Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani avait évoqué des «progrès notables» à la réunion à Paris. Le même jour, M. Blinken avait évoqué à Washington un «réel espoir» d'une éventuelle prochaine libération des otages encore retenus par le Hamas dans la bande de Ghaza. Haniyeh et Ziad al-Nakhala, le chef du Jihad islamique, un autre mouvement armé qui combat au côté du Hamas, ont aussi discuté de cette proposition, selon un communiqué du bureau de Haniyeh. Ils ont réaffirmé que «toute négociation devrait aboutir à l'arrêt de l'agression sioniste» et au retrait de l'occupant barbare de Ghaza, notamment. Même si le Premier ministre sioniste Benjamin Netanyahu est sous forte pression, Israël continue d'affirmer qu'il ne mettra pas fin à son agression avant la libération de tous les otages libérés et des garanties sur la sécurité future de son territoire. Au Yémen, les Houthis qui agissent «en solidarité» avec les Palestiniens à Ghaza, ont indiqué avoir tiré des missiles en direction d'Israël. L'armée sioniste a prétendu avoir intercepté un missile «qui s'approchait du territoire dans la zone de la mer Rouge».