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Un séisme aux conséquences lourdes
Le candidat antisystème proche de la victoire à la présidentielle sénégalaise
Publié dans L'Expression le 26 - 03 - 2024

L'opposant antisystème Bassirou Diomaye Faye paraissait se rapprocher hier, au Sénégal, d'une victoire à la présidentielle qui s'apparenterait à un séisme politique, mais le camp du pouvoir a assuré qu'il y aurait un second tour. Des résultats officiels ne devraient pas être connus avant le courant de la semaine. Il faut la majorité absolue des suffrages exprimés pour l'emporter au premier tour. A défaut, les deux premiers disputent un second tour dont la date n'est pas fixée. Au moins sept des 17 candidats ont félicité M. Faye au vu de la tendance du dépouillement. Anta Babacar Ngom, seule candidate, a parlé sur X de «victoire incontestable». «Si les tendances se confirment, le candidat Bassirou Diomaye Faye aura reçu un plébiscite enthousiaste du peuple sénégalais», a renchéri Thierno Alassane Sall. Les résultats publiés bureau par bureau dans les médias et sur les réseaux sociaux donnent un net avantage au candidat Bassirou Diomaye Faye devant celui du pouvoir, Amadou Ba, très loin devant les autres. Des centaines de sympathisants de M. Faye ont chanté et dansé au son du tam-tam au siège de sa campagne à Dakar. Des cortèges de jeunes à moto ont parcouru, klaxon hurlant, les rues de la capitale en scandant «au Palais» présidentiel. L'atmosphère était plus sombre du côté des sympathisants de M. Ba au quartier général de celui-ci. Mais la direction de campagne du candidat du pouvoir Amadou Ba a assuré que ces manifestations de joie étaient prématurées. Après dépouillement dans un tiers des bureaux et selon ses experts, «nous sommes certains d'être, dans le pire des cas, dans un couplé de second tour», a-t-elle dit. Elle a accusé le camp de M. Faye de tentative de «manipulation». «Un basculement du Sénégal dans l'aventure populiste n'est pas une fatalité», a-t-elle affirmé. Une victoire de M. Faye, 44 ans, «candidat du changement de système» et d'un «panafricanisme de gauche», désigné pour le remplacer par l'inéligible opposant, Ousmane Sonko, pourrait annoncer une véritable remise en cause systémique. Son programme insiste sur le rétablissement de la «souveraineté» nationale, bradée à l'étranger. Il a promis de combattre la corruption et de mieux répartir les richesses. Il a aussi promis de renégocier les contrats miniers, gaziers et pétroliers conclus avec des compagnies étrangères. Le Sénégal pourrait commencer à produire du gaz et du pétrole en 2024. Il incarne «le choix pour la rupture», a dit de lui-même M. Faye en votant au côté de ses deux épouses dans son village de Ndiaganiao (ouest). Diaraaf Gaye, commerçant de 26 ans, a «voté Diomaye sans réfléchir». «Il est temps que le pays parte sur de nouvelles bases avec des jeunes» au pouvoir, dit-il. M. Ba, 62 ans, prolongerait, lui, l'action du sortant Macky Sall, dont il était le Premier ministre il y a encore quelques semaines et qui l'a désigné pour lui succéder.
Les électeurs ont fait la queue par dizaines ou par centaines pendant la journée devant différents bureaux, sans qu'aucune appréciation exacte de la participation (qui était de 66% en 2019) ne soit fournie. Aucun incident notable n'a été rapporté et plusieurs électeurs ont exprimé leur satisfaction de voter, après les troubles provoqués par le report de l'élection.»On y est finalement arrivé. Alhamdoulila (Dieu soit loué)», s'est félicitée Mita Diop, commerçante de 51 ans à Dakar. Quelque 7,3 millions d'électeurs étaient appelés à se prononcer. Le scrutin est suivi avec attention, le Sénégal étant considéré comme l'un des pays les plus stables d'une Afrique de l'Ouest secouée par les putschs. Dakar maintient des relations fortes avec l'Occident. Les Sénégalais devaient initialement voter le 25 février. Le report du vote a déclenché des violences qui ont fait quatre morts. Plusieurs semaines de confusion ont mis à l'épreuve la pratique démocratique du Sénégal, jusqu'à ce que soit arrêtée la date du 24 mars. La campagne a été réduite à deux semaines, tombant en plein mois de jeûne musulman. C'est la première fois qu'un président sortant ne se présente pas à sa réélection. M. Ba devait assumer l'héritage du président Sall, une pauvreté persistante, un chômage élevé, et les centaines d'arrestations de la période récente. Le pays a connu depuis 2021 des épisodes de troubles causés par le bras de fer entre Ousmane Sonko et le pouvoir, conjugué aux tensions sociales et au flou longtemps maintenu par le président Sall sur sa candidature à un troisième mandat. La crise s'est prolongée avec le report de la présidentielle. Des dizaines de personnes ont été tuées et des centaines arrêtées, mettant à mal l'image du pays, injustement selon le gouvernement.

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