La JSK vient d'enregistrer la quatrième défaite d'affilée. Les Canaris sont moralement et mentalement effondrés. C'est désormais visible. Le groupe est brisé. Il n'arrive plus à jouer au football. Hier soir donc, les camarades de Benrabah ont encore une autre fois, concédé une défaite devant une équipe qui n'était en rien meilleure, hormis cette rage de vaincre et l'organisation tactique qu'elle a montrées. L'US Biskra remportera une rencontre devant une équipe fantôme avec un petit but inscrit dans les temps additionnels par Mohamed Larbi Khoualed (90'+8). Cruel pour les Kabyles qui n'arrivent pas à mettre un terme à leur série noire de mauvais résultats. Finalement, Aït Djoudi n'avait pas de plan de jeu pour cette confrontation ou plutôt, il n'y avait pas de joueurs prêts à traduire une quelconque orientation tactique sur le terrain. Cette quatrième défaite n'engendre pas seulement une perte de trois points. C'est beaucoup plus grave. Il est désormais évident que les Canaris n'ont plus l'envie de se battre. Et c'est la pire des défaites que la JSK ait concédée depuis sa création. Les camarades de Boualia ne parvenaient pas à enchaîner trois passes devant une équipe de Biskra qui n'en faisait pas mieux mais qui était déterminée à mettre à profit le soutien de ses supporters. Des occasions rares malgré des moments de dominations constatés mais qui sont plus dus à la faiblesse de l'adversaire. Les Boualia, Matouti et Traoré n'ont pas montré, encore une fois, une volonté de construire un jeu collectif. Conséquence logique, des buts encaissés dans les dernières minutes des quatre rencontres précédentes. Aujourd'hui, il se pose une grande question. Aït Djoudi pourra-t-il faire quelque chose? Le doute n'est pas dans ses capacités en tant que coach mais plutôt dans l'état mental lamentable dans lequel se trouvent ses joueurs. Il a désormais à faire réagir un groupe totalement paralysé et mentalement effondré. Il est vrai cependant que les dernières accusations portées contre les camarades de Benzaïd d'être responsables des défaites ont fait office de coup de grâce. Les joueurs ont subi des tirs croisés au lieu d'être préservés des critiques. Des insultes venaient d'une partie des supporters, des accusations de coach Aït Djoudi puis du président Achour Cheloul. Les Canaris sont devenus le bouc émissaire d'une descente aux enfers qui a, faut-il le reconnaître, commencé la saison passée. Enfin, il faut souligner que les prochaines rencontres pourraient être l'occasion pour les camarades de Boualia de rebondir. Pour peu que le coach Azzedine Aït Djoudi sache retaper le moral de ses troupes et c'est là qu'apparaît le génie d'un entraîneur. On se souvient que Youcef Bouzidi avait récupéré, par deux fois, une équipe complètement laminée et à un pas du gouffre de la relégation. Ce dernier avait, faut-il le reconnaître, réussi à redonner vie à des joueurs «sportivement morts». Avec 0 but marqué en 6 rencontres disputées, pour une série de 4 défaites de suite, Aït Djoudi n'a guère de choix, il doit trouver des solutions. C'est à lui de mettre les ingrédients pour gagner les deux prochaines rencontres contre Un MC Oran dirigé par Bouzidi justement et contre l'ES Ben Aknoun à Alger. Les deux adversaires sont en difficulté et occupent le bas du tableau, c'est vrai, mais le driver des Jaune et Vert devra se battre, sur la ligne de touche, contre un Youcef Bouzidi connu comme étant l'homme des missions...presque impossible.
