La JS Kabylie commence à sortir le grand jeu. Avant-hier, face à la solide équipe du Paradou AC, les Canaris ont montré un visage que l'on n'a pas vu depuis le début de saison avec un groupe solide, homogène et armé d'un mental en acier et une grande détermination. Durant toute la rencontre, les camarades de Boualia ont exercé une pression terrible sur la défense de l'adversaire grâce à un plan de jeu bien préparé par le coach Aït Djoudi. Malgré le résultat mitigé obtenu à cause de l'inefficacité du compartiment offensif, il a bien réussi son test face à une équipe qui avait, quelques jours auparavant, écrasé l'un des prétendants au titre, l'USM Alger avec un score indiscutable de 5 buts à un. Le PAC est tenu en échec sur ses bases à Dar El Beïda par des Canaris qui commencent sérieusement à retrouver la bonne voie. Le match nul obtenu ne reflète pas en réalité l'image du groupe qui est rentré avant-hier sur le terrain. Doté d'une muraille défensive très solide et un milieu de terrain très bien huilé, la JSK n'a pas mis beaucoup de temps pour afficher sa domination. C'est à la cinquième minute que Redjem plante le décor avec un tir dévié par la barre transversale. Les locaux auront ainsi la conviction que les visiteurs ne sont pas venus pour se défendre. Chose qui sera confirmée à plusieurs reprises par des actions qui ont mis en péril les périmètres du gardien Moussaoui. La première partie de la rencontre s'est ainsi déroulée sous la domination des Canaris qui ont bien traduit sur le terrain le plan tactique d'Aït Djoudi. En seconde mi-temps, le scénario s'est répété mais avec moins d'impact en attaque. Les joueurs du Paradou ont tenté d'arrondir les angles d'un adversaire qui n'a pas choisi de reculer mais en vain. Bien au contraire, ce sont les camarades de Matouti qui donneront la réplique avec des menées offensives très dangereuses mais moins nombreuses qu'en première mi-temps. Dans la dernière demi-heure, l'explication s'est déplacée sur la ligne de touche pour opposer les schémas tactiques des deux coachs Azeddine Aït Djoudi et Corentin Martins. Une explication au millimètre près que le coach des Canaris remportera en tenant en échec son adversaire qui évoluait sur son terrain. L'occasion la plus franchie de la partie a été l'oeuvre de Mamadou Traoré. Le joueur malien subtilise le ballon au défenseur Mokadem, et se présente seul face au gardien du PAC Moussaoui mais au lieu de frapper, il tente le dribble qu'il a raté lamentablement. La JSK venait de passer à côté d'un succès mérité si Mamadou avait fait preuve d'opportunisme sur cette action. Ainsi donc, Aït Djoudi débute bien non seulement son parcours à la JSK mais surtout un difficile passage obligé passant par quatre rencontres successives aussi difficiles les unes que les autres. La prochaine, samedi 24 février, face à l'USM Khenchela, sera un deuxième test pour les Canaris. Après, ce sera l'ES Sétif, l'USM Alger et le CR Belouizdad avec deux confrontations l'une en coupe et l'autre en championnat. Un cycle de rencontres très difficiles mais qui sera décisif pour le classement général. Quatre rencontres successives qui détermineront la suite des choses pour cette saison. Cette configuration rend difficile et délicat le travail de coach Aït Djoudi qui devra arracher le maximum de bons résultats durant ce passage obligé pour pouvoir rester dans une position permettant à la JSK de prétendre à une place qualificative pour les compétitions africaines, la saison prochaine. De toute manière, la première rencontre de ce cycle a été une réussite, surtout sur le plan mental du groupe. En attendant les prochaines explications, Aït Djoudi semble trouver la bonne formule pour mettre en place un groupe homogène mais qui devra retrouver plus d'efficacité. Tout un travail à faire.