Le Théâtre régional d'Annaba Azzedine -Medjoubi a abrité, mardi soir, la clôture de la quatrième édition du Festival d'Annaba du fFilm méditerranéen qui est revenu après cinq ans d'absence. Une cérémonie qui s'est caractérisée par une forte affluence du public, ce qui a fait que certains invités du festival n'ont même pas pu trouver une place où s'asseoir. Après la cérémonie ouverte par l'Orchestre national algérien, suivie de chant,le commissaire du festival, Mohamed Allal, a réitéré sa satisfaction de voir une forte affluence du public dans les différentes salles où ont été projetés les films, estimant le nombre de 30 000 personnes durant la semaine, rappelons la projection de 70 films, issus de 23 pays du pourtour de la Méditerranée depuis le début du festival, à savoir le 24 avril dernier. Ainsi, le jury du court métrage, présidé par Rym Takoucht et composé par Roua El Madani (Arabie saoudite), Noura Nefzi (Tunisie) et Yelena Larionova d'Ukraine a décerné la Gazelle d'argent au film « A night of riots» (Chypre) d'Andreas Sheittanis et la Gazelle d'or du meilleur court métrage à «sokrania 59» du jeune Palestinien Abdallah Lkhatib, produit par l'Algérien Salah Issaâd. Des mentions spéciales ou Prix d'encouragement sont revenus également à « Cinema is wonderful thing» de l'Espagnol David Fernandez, mais aussi à « The real truth about the fight» du Croate Andrea Slavicek. Un hommage au réalisateur tunisien Fethi el Hadaoui, mais aussi à la comédienne algérienne Fatiha Soltane, sans oublier un Prix d'honneur remis à Aïda Guechoud, a eu lieu, dans la liesse, avant de remettre la liste des lauréats dans la catégorie documentaire. Le jury de cette dernière est présidé par Bahij Hojeij du Liban et comprend Jess Cumming du Canada, Elena Rubashevska de l'Ukraine, Ivan Bolotnikov de Russie et enfin de l'Algérien Chergui Kherroubi. Ce dernier a décidé de remettre le Prix spécial du jury à «Bye Bye Tibériade» de Lina Soualem. Cette dernière dédiera son prix à tous les Palestiniens arguant que son film a été réalisé pour entretenir la mémoire du peuple palestinien. La Gazelle d'or du meilleur film documentaire est revenue par ailleurs à «Sarura. The future is unknown place» de l'Italien Nicola Zambelli, qui traite aussi de la cause palestinienne et de la résistance. Une mention spéciale est revenue à «Agreb Majnouna» du Tunisien Akram Moncer. S'agissant du prix Amar Laskri des jeunes étudiants de l'école de gestion d'Annaba, celui-ci a été remis à «Teyara Sefra» de Hadjer Sebata, un film réalisé dans le cadre du soixantième anniversaire de l'indépendance de l'Algérie. Aussi, nous apprend -on, la jeune Sirine Achir a emporté le concours dans le cadre du programme de l'aide à l'écriture pour son film «Aswat», tandis que le jeune Oussama Benhocine a remporté le Prix de l'aide à la production pour son film «Sept kilomètres». S'agissant du jury long métrage, ce dernier présidé par le réalisateur Nuri Blige Ceylan de Turquie et composé par la comédienne algérienne Adila Bendimerad, Mostaneh Mohajer d'Iran, Justine Barda des Etats- Unis et Oscar Larussi d'Italie, a décidé de rajouter d'autres prix, aux côtés des deux autres. Ainsi, la Gazelle d'or du meilleur long métrage a récompensé «Matria» de l'Espagnol Alvaro Gago, la Gazelle d'or du meilleur réalisateur est revenue au Croate Andrej Korovljev pour «Hotel Pula», le Prix du meilleur acteur a été remis à l'acteur palestinien Saleh Bakri pour «The Teacher» de Farah Nabulsi, le Prix de la meilleure actrice a été décernéà l'Espagnole Maria vaquez pour son film «Matria», le Prix du jury a récompensé Abdenour Zahzah pour son film «Frantz Fanon», et enfin, le Prix du meilleur scénario a été quant à lui attribué au film turc «Rosinante» réalisé par Baran Gunduzalp. Notons que le festival a célébré comme il se doit la Palestine en mettant à l'honneur les onze invités palestiniens, à qui on a rendu un vif hommage sur scène. Solidaire, le public annabi n'a pas hésité à montrer son soutien indéfectible avec enthoussiasme. Dernier hommage de la soirée a été rendu au plus prolifique cinéaste algérien, à savoir Merzak Allouache qui a tenu à dire que c'est bien que ses films prennent part aux différents festivals en Algérie, mais se serait encore mieux que l'Algérie se dote de salles de cinéma, pour que les films puissent sortir et le public puisse les voir..Et la soirée se clôturera, comme à l'ouverture, dans une salle quasi, vide. Intitulé « deux jours», le film projeté est signé par le grand réalisateur syrien Bassil Al Khatib. Son acteur principal, Duraïd Lahham dont on avait annoncé la présence en grande pompe, ne viendra pas, tout comme Maiwenn, d'ailleurs qui devait assurer une master-class autour de l'actorat. Le film documentaire «Zinet le bonheur» de l'Algérien Mohamed Latrèche n'a pas été projeté alors qu'il était en compétition. Ceci sont les quelques couacs qui ont émaillé cette édition, nonobstant certains soucis au niveau de l'organisation dont beaucoup se sont plaintS durant le festival. Gageons, que ces derniers seront pris en compte lors de la prochaine édition!