Des dizaines de Palestiniens sont tombés en martyrs, en majorité des enfants et des femmes, et plusieurs autres ont été blessés hier dans d'intenses bombardements de l'entité sioniste contre diverses zones de la bande de Ghaza, a rapporté l'agence de presse Wafa. Au cours des dernières 24 heures, 35 Palestiniens sont tombés en martyrs et 129 autres ont été blessés dans la ville de Rafah, précise Wafa qui cite des sources médicales. Par ailleurs, un Palestinien est tombé en martyr et d'autres ont été blessés par un bombardement de la tour Qishta, dans le centre de Rafah, au sud de la bande de Ghaza, ajoute la même source. Un autre Palestinien est également tombé en martyr et d'autres ont été blessés lorsque l'occupant sioniste a pris pour cible un groupe de citoyens à l'ouest de la ville de Rafah. L'aviation sioniste a, en outre, bombardé une maison dans le quartier d'Al-Geneina, à l'est de la ville de Rafah, tandis que deux blessés sont arrivés à l'hôpital spécialisé du Koweït, suite au ciblage par des avions de combat d'un groupe de Palestiniens à l'ouest du point de passage de Rafah. A l'est de Khan Younes, deux femmes sont tombées en martyrs et plusieurs autres Palestiniens ont été blessées lors d'un bombardement d'artillerie de l'occupant sioniste ayant visé la ville de Khouza'a. L'artillerie et les hélicoptères de l'entité sioniste ont également ciblé la zone est du quartier d'Al-Zaytoun, au sud-est de la ville de Ghaza et la zone d'Al-Moughraqa, au centre de la bande de Ghaza. Le bilan de l'agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza s'est alourdi mardi à 34.789 martyrs et 78.204 blessés, depuis le 7 octobre dernier, ont indiqué les autorités palestiniennes de la Santé. L'armée sioniste a pris le contrôle du passage stratégique avec l'Egypte, pays hôte de pourparlers de la «dernière chance» en vue d'un accord de trêve associé à la libération d'otages. Tôt hier, des témoins ont fait état de frappes dans différents secteurs du territoire palestinien, notamment dans la ville de Ghaza (nord) où l'hôpital al-Ahli a annoncé la mort de sept membres d'une même famille, les al-Louh, dans un bombardement aérien. L'armée israélienne avait déployé des chars mardi dans Rafah (sud), pris le contrôle du passage frontalier avec l'Egypte et fermé les deux principaux points d'accès à l'aide humanitaire, une mesure jugée «inacceptable» par les Etats-Unis. Washington a dit avoir «suspendu la livraison d'une cargaison» de bombes la semaine dernière après l'absence de réponse d'Israël face à ses «inquiétudes» concernant une offensive annoncée sur Rafah, a indiqué dans la nuit un haut responsable de l'administration du président américain Joe Biden. La cargaison se composait «de 1.800 bombes de 2.000 livres (907 kg) et de 1.700 bombes de 500 livres (226 kg)», a dit ce responsable, précisant que Washington estimait que ces bombes les plus lourdes pouvaient «être utilisées à Rafah» et dans des «environnement urbains denses». Cette décision est rendue publique au moment où l'administration Biden est confrontée aux Etats-Unis à un mouvement de manifestants propalestiniens sur des campus pour son soutien militaire à Israël. Le Premier ministre sioniste et son armée ont répété leur volonté d'attaquer Rafah mais les Etats-Unis, l'ONU et l'Union européenne ont appelé à ne pas mettre à exécution la menace, redoutant un bain de sang et une aggravation de la crise humanitaire.»Le conflit à Gaza est à un moment critique. Les décisions qui sont prises aujourd'hui et leurs conséquences en terme de souffrance humaine resteront gravées dans la mémoire de la prochaine génération», a écrit sur X le chef des opérations humanitaires de l'ONU, Martin Griffiths. L'ONU a annoncé mardi que l'accès depuis l'Egypte au point de passage de Rafah, principale porte d'entrée de l'aide humanitaire, vitale pour la population de Gaza, lui était interdit par l'armée. En Egypte, «des centaines de camions chargés de carburant et d'aide humanitaire sont bloqués», selon des sources égyptiennes, après la fermeture du passage de Rafah et de celui de Kerem Shalom, entre Israël et Gaza, visé par des tirs. L'ONU a en outre affirmé ne plus disposer que d'un jour de réserves de fioul pour les opérations humanitaires à Gaza, le secrétaire général Antonio Guterres exhortant Israël à rouvrir «immédiatement» les deux points de passage (Rafah et Kerem Shalom) et à «arrêter l'escalade». L'armée sioniste a fait état de 18 tirs de roquettes mardi depuis Rafah vers le sud israélien, dont certains en direction du passage de Kerem Shalom, ce qui a «empêché» selon elle l'entrée d'aide humanitaire dans le territoire. Selon Washington, ce point de passage devait rouvrir hier et la construction du port artificiel au large de la bande de Gaza est désormais terminée, ce qui devrait faciliter l'acheminement, par voie maritime, de l'aide humanitaire, enjeu clé depuis le début de la guerre. L'entité sioniste poursuit son agression terrestre, maritime et aérienne contre la bande de Ghaza depuis le 7 octobre dernier, faisant 34.789 martyrs et 78.204 blessés, dont la majorité sont des enfants et des femmes, tandis que des milliers de victimes sont toujours sous les décombres.