Préférant présenter son propre candidat à la présidentielle du 7 septembre prochain, le MSP a enregistré ce week-end un soutien d'un autre parti islamiste, Ennahda en l'occurrence, dans ce qui peut constituer le «front» des islamistes. La décision a été rendue publique, hier, par le mouvement Ennahda qui a ainsi jeté son dévolu sur la candidature de Abdelali Hassani Cherif. Le conseil consultatif d'Ennahda a ainsi décidé au terme de sa session extraordinaire, tenue vendredi, d'apporter le soutien du parti à la candidature de Hassani. A l'ordre du jour de cette session figurait un seul point, peut-on lire dans le communiqué de la formation d'Ennahda. «C'est le fruit des rencontres de concertation organisées précédemment entre les deux partis», a indiqué le parti de Mohamed Douibi dans son communiqué. Et de préciser qu'il sera procédé prochainement à la création de la commission nationale des élections présidentielles. Dans le communiqué de son conseil consultatif, Ennahda a appelé ses militants à soutenir la candidature de Hassani, tout en plaidant pour «une forte participation» à ce scrutin. La candidature de Hassani a été validée, pour rappel, le week-end dernier après avoir entretenu le suspense sur l'identité de son candidat à la présidentielle du 7 septembre prochain. En effet, le conseil consultatif du Mouvement de la société pour la paix a décidé d'engager le président du parti, Abdelali Hassani Cherif comme candidat au scrutin présidentiel alors que le choix de la participation avait été pris bien avant. La décision a été entérinée par cette instance où siègent environ 300 membres. Un communiqué du MSP, rendu public à l'issue de cette réunion, a souligné que le choix de Hassani a eu l'assentiment de la majorité des votants. «Le conseil national de la Choura du MSP, tenu les 24 et 25 mai au Palais des expositions, sur l'élection a décidé, à la majorité, la participation du Mouvement à cette élection en proposant la candidature de son président, Abdelali Hassani Cherif, à cette échéance», a indiqué le parti dans un communiqué. Cette décision couronne ainsi toutes les actions du parti islamiste depuis qu'il a fait part de son intention de participer à ce scrutin présidentiel. «Nous n'avons jamais tourné le dos à un scrutin, et nous ne boycotterons pas un rendez-vous électoral. Nous, nous participerons d'une manière ou d'une autre à la prochaine présidentielle», avait déjà affirmé Hassani. A noter que depuis l'annonce de la tenue de ce scrutin, le président du MSP a réitéré l'approche avec laquelle est traitée cette échéance électorale au sein du parti. Défendant l'option de la participation, le chef du MSP a considéré que «ce scrutin constitue une étape importante pour le pays», d'où la conviction pour le MSP que «les prochaines élections présidentielles constituent une étape importante pour le pays, car c'est une opportunité pour la classe politique et les citoyens des différentes couches d'oeuvrer à l'unité et à la stabilité du pays». Le même intervenant a ajouté que «les prochaines élections présidentielles sont importantes, car elles se déroulent à la lumière des changements internationaux, des risques régionaux, de la concurrence intense entre les différentes puissances mondiales, des transformations en cours dans la région du Sahel et en Afrique». Il a appelé, lors d'une rencontre régionale, les élites nationales à «considérer l'élection présidentielle comme une opportunité de relancer l'interaction politique et démocratique et d'ouvrir de nouvelles perspectives à la société, dans toute sa composante». Il faut relever qu'en plus de la mobilisation de ses structures nationales et locales, le parti de feu Nahnah a tenu des rencontres de concertation avec d'autres formations politiques. La démarche de concertation a été ainsi «fructueuse» avec le mouvement Ennahda qui fait partie du courant islamiste.