Entre Asmidal et l'entreprise espagnole Vilar Mir le divorce est consommé. L'entreprise Fertial issue de leur partenariat est absorbée par l'entreprise algérienne. « Le groupe industriel Asmidal et le Groupe espagnol Villar Mir (GVM) sont arrivés à un règlement à l'amiable de leur désaccord né en 2018 suite à la volonté de GVM de céder ses actions dans Fertial, ayant conduit à une procédure arbitrale opposant les deux parties depuis mars 2021 et dont la sentence a été rendue en juin 2023 », a annoncé jeudi la Compagnie nationale des hydrocarbures. « Le dialogue rétabli entre le Groupe Asmidal et GVM a abouti à la signature d'un protocole d'accord transactionnel engageant, ce qui a mené à la formalisation en date du 12 juin en cours de la cession de la totalité des actions que détient GVM dans Fertial au Groupe Asmidal », a précisé Sonatrach. Quelle est sa conséquence ? En mettant un terme au différend les opposant en arbitrage international, le groupe Asmidal détient désormais le contrôle total sur la société Fertial, a indiqué le groupe pétro-gazier qui a rappelé que Fertial était détenue jusqu'alors par GVM à hauteur de 49% et à 51% par le Groupe Asmidal. Le ministre de l'Energie et des Mines a bien évidemment réagi à cette annonce. « L'entreprise Fertial relève désormais à 100% de Sonatrach, ce qui profitera à l'économie nationale », à travers la filière de la pétrochimie, notamment a déclaré Mohamed Arkab lors d'une plénière à l'Assemblée populaire nationale, consacrée aux questions orales. Il faut savoir que l'Algérie dispose de sept complexes pétrochimiques. Deux complexes sont détenus à 100% par la Compagnie nationale des hydrocarbures, et cinq autres réalisés dans le cadre de partenariats. Ces complexes ont jusque-là permis de valoriser près de 5 milliards de m3 de gaz naturel au cours de l'année et exporter plus de 1 milliard de dollars en produits pétrochimiques en 2019. Des unités auxquelles il faut ajouter le mégaprojet du complexe de pétrochimie que doit réaliser Sonatrach en partenariat avec l'entreprise britannique Petrofac. Le contrat de réalisation de ce complexe pétrochimique a été signé, il y a une année, le 13 juin 2023, entre la Step Polymers Spa (filiale à 100% de Sonatrach) et la Jv Petrofac-Hqc. S'étalant sur 88 hectares, il est destiné à la production de 550000 tonnes/an de polypropylène. D'une durée de 42 mois, sa concrétisation permettra la création de plus de 12000 postes d'emploi. 6000 postes d'emploi directs pendant la phase construction, 450 emplois pendant la phase exploitation et 2000 postes d'emploi indirects. Il faut savoir que la production de polypropylène attendue de ce futur complexe sera destinée à couvrir les besoins du marché national et à exporter le surplus de la production sur les marchés européen, asiatique et africain. Son financement a fait l'objet d'une seconde signature portant sur une convention entre la Step Polymers Spa et la Banque nationale d'Algérie (BNA) comme chef de file.