Un accord-cadre vient d'être signé à Alger, entre le ministère de l'Agriculture et du Développement rural et la société italienne Bonifiche Ferraresi (BF), pour la réalisation d'un projet intégré de production de céréales, de légumineuses et de pâtes alimentaires dans la wilaya de Timimoun. Ce paraphe, dont la cérémonie a été abritée par le Centre international des conférences (CIC) Abdelatif Rahal donne ainsi le coup d'envoi du plus grand projet agro-industriel italien dans la rive sud de la Méditerranée. Cet accord-cadre qui porte sur la réalisation d'un projet intégré et à forte valeur ajoutée, a été signé par la directrice générale de l'investissement et du foncier agricoles au ministère, Souad Assaous, et le P-DG du Groupe italien BF SPA, Federico Vecchioni, en présence de ministres et de responsables des deux parties algérienne et italienne. Notamment Youcef Cherfa et Francesco Lollobrigida, respectivement ministre de l'Agriculture et du Développement rural, et ministre italien de l'Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et des Forêts qui ont présidé la cérémonie de signature de l'accord-cadre. D'une valeur de 420 millions d'euros, ce projet d'investissement sera réalisé sur une superficie de 36000 ha dans la wilaya de Timimoun, pour la production de blé, lentilles, haricots secs et pois chiches et la construction d'unités de transformation pour la fabrication de pâtes alimentaires, de silos de stockage et d'autres structures vitales, selon les explications fournies lors de la cérémonie de signature. Outre les céréales et légumineuses, d'autres cultures stratégiques seront introduites dans le cycle agricole, notamment les plantes oléagineuses comme le soja. Le projet auquel participe le Fonds national d'investissement à hauteur de 49% et la partie italienne à hauteur de 51%, sera pleinement opérationnel en 2028. Citons également l'apport de la Caisse nationale relevant du ministère des Finances lequel est de 102,9 millions d'euros soit 14,8 milliards de dinars algériens. Tel qu'indiqué par le ministre des Finances Laâziz Faid, qui a fait savoir lors de son allocution que ce projet traduit la volonté de développer d'autres initiatives d'envergure dans le Grand Sud algérien afin de conquérir des marchés africains. « Il a tout l'appui nécessaire surtout qu'il rend compétitive l'économie nationale et donc renforce la balance des paiements », a ajouté Faid. Le ministre italien de l'Agriculture, de la Souveraineté nationale et des Forêts, Francesco Lolobrigida, a de son côté déclaré : « C'est un jour exceptionnel qui voit le paraphe de cet accord-cadre qui scelle encore davantage les relations entre les deux pays via un élément décisif qu'est la création de la richesse, le transfert de technologie et la formation. C'est là un investissement qui garantit la sécurité alimentaire et qui coïncide avec la fête anniversaire de l'indépendance de l'Algérie, un pays qui compte pour nous, qui compte en Afrique, un continent pour lequel est déployé le Plan Mattei.». Ce projet intégré sera donc réalisé, en partenariat entre BF Spa et le Fonds national d'investissement, pour la production des céréales et des légumineuses sur une superficie estimée à 36000 hectares dans la wilaya de Timimoun (AlKebir 01), qui sera dédiée à la production de blé, de lentilles, de haricots secs et de pois chiches, en plus de la mise en place d'unités de transformation pour la fabrication de pâtes alimentaires, et de silos de stockage, ainsi que d'autres structures vitales pour le projet. Outre la culture des céréales et des légumineuses, d'autres cultures agricoles stratégiques seront introduites dans le système de rotation agricole, notamment les cultures oléagineuses telles que le soja. Ce projet, qui sera lancé au cours de l'année 2024, contribuera également au renforcement de la production nationale de céréales et de légumineuses, à accroître les exportations hors hydrocarbures, et à créer plus de 6700 emplois, dont plus de 1000 postes permanents, et 5000 non permanents en 2027. Il permettra de satisfaire la demande nationale en blé dur. Plus précisément, l'initiative prévoit, une fois qu'elle sera pleinement opérationnelle (2028) la culture de céréales, à savoir le blé dur et le blé tendre pour environ 70% de la surface et de légumineuses pour la partie restante. Si la production sera destinée au marché local, l'on évoque toutefois la possibilité d'exporter une partie de la production, tout en préservant les stocks stratégiques estimés à au moins 60%.