Le délégué national aux risques majeurs au ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et l'Aménagement du territoire, Abdelhamid Afra, a longuement abordé la question brûlante des feux de forêts, qui ont sévi ces derniers jours dans plusieurs wilayas du pays. Intervenant sur les ondes de la Radio nationale Alger chaîne 3, il a à ce titre abordé, avec force détails, le Plan national de lutte contre ces incendies destructeurs, et de préciser que « tous les sinistres ont été maîtrisés et circoncis ». Abdelhamid Arfa, a, à la faveur de son intervention dans l'émission radiophonique L'Invité de la rédaction, indiqué que face aux risques majeurs, les responsabilités seront dorénavant définies pour chaque secteur étatique. Il a dans ce sens évoqué la loi 24-04 qui fixe les responsabilités sectorielles pour pas moins de 18 risques. Concernant cette dernière, 13 textes d'application ont été examinés au secrétariat général du gouvernement (SGG), a-t-il fait savoir. Selon lui, et à ce stade, ce dispositif a donné ses fruits sur le terrain et a montré son efficacité à tous les niveaux comparativement aux années précédentes. « C'est un processus consultatif et les 13 textes d'application ont été tous transférés aux départements ministériels. À partir du 1er août prochain, nous prendrons en charge toutes les remarques formulées par le SGG et tous les textes seront promulgués». A-t-il mentionné. « Avec cette nouvelle loi, et contrairement aux années précédentes, les responsabilités seront définies. D'ailleurs, nous avons introduit un décret qui fixe les responsabilités sectorielles pour les 18 risques». A donc martelé Abdelhamid Arfa. En Algérie, les feux de forêt sont classés parmi les risques majeurs, aussi M Arfa a apporté tous les éclairages sur les moyens de lutte contre ce fléau. Tout en relevant que le risque des feux de forêt était « prévisible et prédictible », Abdelhamid Afra a confié sur les ondes que « tous les feux de forêt en Algérie sont d'origine humaine », affirmant qu'« il va falloir anticiper et se préparer à toute éventualité, sensibiliser et réprimander les actes d'origine criminelle, volontaires ou involontaires ». Abdelhamid Arfa a ensuite renvoyé aux deux Conseils interministériels, présidés par le Premier ministre au sujet de la prévention et de la lutte contre les feux de forêt, en soulignant que « le Plan national de lutte contre les incendies de forêt comprend de nombreuses actions préventives, notamment l'ouverture des pistes forestières et la réalisation des points d'eau et des aires d'atterrissage pour les moyens aériens ». Il a par ailleurs cité 40 plans de prévention élaborés à travers les wilayas les plus exposées aux incendies, outre 500 unités d'intervention de la Protection civile. « Tous les dispositifs sont perfectibles. La preuve, nous sommes à moins de 500 hectares de végétation touchés par les feux de forêt et nous n'avons enregistré aucun décès », a-t-il dit. Abdelhamid Arfa a enfin énuméré les moyens aériens mobilisés pour combattre les feux de forêt, dont 25 appareils aériens et des drones de détection mobilisés pour cette saison estivale. Il a notamment précisé que c'est la quatrième année consécutive que le pays utilise les moyens aériens d'extinction des feux, qu'ils soient affrétés ou acquis, dont six avions bombardiers d'eau acquis en 2024 et six autres appareils affrétés. Rappelons que la nouveauté cette année est que la saison de prévention a commencé le 1er mai au lieu du 1er juin, et que ce programme a également été étendu jusqu'en novembre au lieu d'octobre, avec une mobilisation accrue des moyens terrestres et aériens pour faire face aux feux de forêt. Brahim Merad, Ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, avait pour sa part indiqué, au printemps dernier, que «l'Etat mobilise toutes ses ressources matérielles et humaines pour éviter la répétition des catastrophes enregistrées les années précédentes, et pour protéger les vies et les biens, dans le cadre d'une feuille de route élaborée en collaboration avec les différents secteurs ministériels et les parties prenantes, notamment la société civile et les populations locales.