Les réactions indignées des pays arabes se sont multipliées, quelques heures après la confirmation de l'élimination du leader du mouvement palestinien en marge de sa participation à la cérémonie d'investiture du nouveau président iranien. L'Algérie est l'un des premiers pays à avoir réagi. Le pays a en effet condamné ''fermement'' l'assassinat, d'Ismaïl Haniyeh, chef du bureau politique du mouvement de résistance islamique Hamas. «Nous condamnons fermement cet attentat terroriste lâche et abject commis par les forces d'occupation sionistes, qui continuent de fouler aux pieds les règles humanitaires, juridiques, politiques et morales les plus élémentaires», a dit le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ahmed Attaf, lors d'une conférence de presse qu'il a animée dans la matinée d'hier au siège du ministère. D'autres pays arabes ont également réagi, comme le Qatar qui accueille la direction politique du Hamas dont faisait partie le défunt. Le Qatar a dénoncé un «assassinat» qui constitue «une violation flagrante du droit international et du droit humanitaire», selon un communiqué de son ministère des Affaires étrangères. L'émirat du Qatar a également dénoncé l'assassinat du chef du Hamas, et a évoqué une «escalade dangereuse». Son Premier ministre Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, s'est interrogé sur l'opportunité de poursuivre la médiation entre Israël et le Hamas après l'assassinat du chef du mouvement palestinien, Ismaïl Haniyeh, tué à Téhéran dans une frappe imputée à Israël. Au Liban, le Hezbollah a dénoncé l'assassinat de Haniyeh et assuré qu'il allait «renforcer la détermination» de la formation et de ses alliés à faire face à Israël. La Syrie a affirmé pour sa part que la mort du chef du Hamas palestinien Ismaïl Haniyeh à Téhéran, dont elle a imputé la responsabilité à Israël, pourrait «embraser toute la région». «La Syrie dénonce cette agression sioniste flagrante et cette grave atteinte à la souveraineté de la République islamique iranienne», a affirmé le ministère syrien des Affaires étrangères dans un communiqué. L'Irak est également monté au créneau et a condamné l'assassinat d'Ismaïl Haniyeh, imputé à Israël, avertissant qu'il pourrait déstabiliser la région. Les Brigades du Hezbollah (Kataëb Hezbollah en arabe), influent groupe armé irakien allié à Téhéran, a déclaré qu'«en tuant Haniyeh, Israël avait violé toutes les règles d'engagement». Le mouvement Al-Nujaba, de la même alliance, a déclaré que «les sionistes et les Américains ont ouvert les portes de l'enfer», en référence à l'assassinat du chef du Hamas, la prise pour cible d'un commandant du Hezbollah à Beyrouth et une frappe américaine contre des combattants pro-iraniens en Irak. «Ces assassinats ne nous dissuaderont pas, mais renforceront notre détermination», ajoute-t-il. La Jordanie a également condamné «avec la plus grande fermeté l'assassinat par Israël» de Haniyeh. Pareil, pour l'Egypte ayant condamné, «la dangereuse politique israélienne d'escalade» après l'assassinat de Haniyeh à Téhéran et mis en garde «contre les conséquences de la politique d'assassinats et de la violation de la souveraineté des Etats». Les Houtis sont également montés au créneau. Mohammed Ali al-Houthi, membre du bureau politique d'Ansar Allah, le mouvement politique des rebelles qui contrôlent Sanaa et une bonne partie du nord du Yémen, a déclaré que «c'est un crime terroriste odieux et une violation flagrante des lois».