Un mémorandum d'entente sera signé en septembre prochain entre Sonatrach et des sociétés italiennes, autrichiennes et allemandes pour le lancement d'une étude de faisabilité conjointe du projet du Corridor Sud H2 (SoutH2 Corridor) pour l'exportation de l'hydrogène vert de l'Algérie vers l'Europe, en passant par la Tunisie et l'Italie. C'est ce que vient d'annoncer le P-DG du Groupe Sonatrach, Rachid Hachichi, à la faveur d'un entretien qu'il a accordé à la télévision publique. Il a alors assuré que le pays disposait de «tous les moyens, naturel, climatique, et les compétences humaines pour le développement des énergies renouvelables et l'exportation de l'énergie verte». En sus des perspectives de développement des énergies renouvelables, Sonatrach continuera de déployer ses efforts pour développer davantage ses capacités de production et d'exportation de gaz et de pétrole. A-t-il poursuivi. Hachichi a en outre confié au média public que Sonatrach a exhorté ses partenaires européens d'investir dans la production de l'hydrogène vert en Algérie, parallèlement à l'étude dudit projet Corridor Sud H2, devant permettre le transport de l'énergie propre vers le Vieux Continent. Le projet Corridor Sud H2, porte sur l'installation d'un pipeline, long de 3 300 kilomètres, pour transporter l'hydrogène vert produit en Algérie vers l'Italie, l'Autriche et l'Allemagne, via la Tunisie. Il vise donc à fournir de l'énergie renouvelable au marché européen. La capacité de production de ce projet devrait atteindre 4 millions de tonnes par an d'ici 2030. ll bénéficie, est-il rappelé, de la grande capacité de transport offerte par les infrastructures actuelles, représentées par les gazoducs s'étendant de l'Algérie au continent européen, en passant par la Tunisie et l'Italie. Le projet Corridor Sud est donc sur la bonne voie et suit son cours naturel. Rappelons qu'en juillet dernier, il avait fait l'objet d'une réunion au sommet au siège de la Compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach, à Alger. Le paraphe de ce protocole d'entente autour de ce mégaprojet avait alors été évoqué, avec en perspective «la réalisation conjointe d'études de faisabilité, relatives à la mise en oeuvre de ce projet intégré». Ces études de faisabilité du projet de transport d'hydrogène vert, devant concerner l'ensemble de la chaîne des valeurs. Avait-on alors indiqué. Le conclave de haut niveau convoqué autour de ce projet et abrité par la direction de Sonatrach à Alger, avait, rappelons-le, réuni le P-DG de Sonatrach, Rachid Hachichi, un membre du conseil d'administration de VNG (Allemagne),. Polk Hans-Joachim, Caria Francesco, P-DG de SEA Corridor (Italie), Ercoli Piero, directeur exécutif de la Snam (Italie) et Susanna Zapreva, directrice «Energies renouvelables» au niveau de Verbund (Autriche). De hauts managers et experts de la Compagnie nationale étaient également de la partie, étant donné l'importance du projet objet de cette rencontre qui a porté sur l'ambitieux projet. Le projet «SoutH2 Corridor constitue une vraie dorsale de transport de l'hydrogène de l'Algérie vers l'Allemagne, via la Tunisie, l'Italie et l'Autriche, visant à fournir un hydrogène renouvelable en utilisant les gazoducs existants», avait fait savoir, en janvier dernier, le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab.