Le projet «SoutH2 Corridor» avance bien et sur de bonnes bases. Un protocole d'entente entre les principaux pays concernés par ce projet, à savoir l'Algérie, l'Italie, l'Autriche et l'Allemagne, devra être signé en septembre prochain, apprend-on auprès de la compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach. Le protocole d'entente portera sur des aspects techniques, notamment, en vue de «la réalisation conjointe d'études de faisabilité, relatives à la mise en oeuvre de ce projet intégré». Ces études de faisabilité du projet de transport d'Hydrogène vert, concerneront l'ensemble de la chaîne des valeurs. L'annonce faite par la major nationale, intervient à l'issue d'une rencontre multipartite importante tenue, lundi à Alger, regroupant l'ensemble des acteurs concernés par ce projet vital. En effet, le siège de la direction générale a été le théâtre d'un conclave de haut niveau, regroupant autour du P-DG de Sonatrach, Rachid Hachichi, un membre du conseil d'administration de VNG (Allemagne),. Polk Hans-Joachim en l'occurrence,. Caria Francesco, P-DG de SEA Corrigqr (Italie),. Ercoli Piero, directeur exécutif de la Snam (Italie) et Susanna Zapreva, directrice «Energies Renouvelables» au niveau de Verbund (Autriche). De hauts managers et experts de la Ccompagnie nationale ont également de la partie, étant donné l'importance du projet objet de cette rencontre de haut niveau. Les représentants des pays impliqués dans ce projet, ont eu droit à des présentations diverses touchant aux aspects techniques du projet, assurés par des experts de la compagnie Sonatrach. Des discussions soutenues et riches en informations ont également marqué les présentations, notamment sur les aspects techniques et logistiques. À l'issue de quoi, accord a été conclu autour de la nécessité de signer, en septembre prochain, un protocole d'entente. Ce qui augure d'une bonne avancée pour ce projet d'importance avérée pour les différentes parties impliquées dans la perspective du transport d'hydrogène vert de l'Algérie vers l'Europe, via la Tunisie. Il est à rappeler que le SoutH2 Corridor, devra fournir à différents pays de l'Union Européenne, un volume de 4 millions de tonnes d'hydrogène vert par an, via une logistique déjà existantes, et d'autres en phase d'études, notamment dans la partie européenne. L'Algérie, base logistique et technique importante de ce projet, peut se targuer d'avantages dans cette quête cruciale, puisqu'elle dispose «d'infrastructures existantes réaffectées pour transporter l'hydrogène ou de nouvelles infrastructures dédiées». En effet, le projet validé par les instances européennes habilitées, s'appuie sur l'existence d'infrastructures intermédiaires déjà existantes, mises à profit et reconverties, à l'occasion, pour le transport de l'hydrogène. Ces infrastructures déjà en place, représentent plus de 70% de pipelines qui attendent d'être réutilisés et rentabilisés dans le cadre de ce vaste projet de transport d'hydrogène vert. Il faut dire que le projet de Corridor Sud pour le transport de l'hydrogène de l'Algérie vers l'Europe, constitue de loin, un projet majeur pour la compagnie nationale des hydrocarbures, qui n'en est pas à sa première expérience. Long de 3 300 km, le South2 Corridor constitue un corridor de gazoduc dédié à l'hydrogène, permettant de fournir de l'hydrogène renouvelable à faible coût, à partir de sites de production implantés dans le Nord d'Afrique, à savoir l'Algérie. aux yeux des pays européens, ce projet «fait partie du réseau fédérateur européen de l'hydrogène», devra «garantir la sécurité d'approvisionnement et est crucial pour le développement d'un réseau fédérateur d'hydrogène interconnecté et diversifié». L'aboutissement de ce projet vital propulsera l'Algérie dans une dimension nouvelle, tout en confortant sa position de pays pionnier dans la production et la commercialisation de cette nouvelle énergie propre. Cela, en plus de consolider la place de l'Algérie de fournisseur énergétique fiable de l'Europe.