Le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) a affirmé que la situation sanitaire dans la bande de Ghaza était devenue «chaotique, dangereuse et désespérée» suite à la découverte d'un cas de polio chez un nourrisson de 10 mois dans l'enclave palestinienne ravagée par plus de dix mois d'agression sioniste génocidaire. Le responsable des médias de l'Unicef, Jonathan Crickx, a expliqué que la découverte d'un cas de polio chez un nourrisson de 10 mois à Ghaza, le premier en 25 ans, «représente une indication qui montre à quel point la situation à Ghaza est devenue chaotique, dangereuse et désespérée». Il a ajouté que «depuis le début de l'agression sioniste contre Ghaza, 180 enfants sont nés chaque jour, et la grande majorité d'entre eux naissent dans des conditions très difficiles dans des hôpitaux qui manquent notamment de vaccin qui est administré à tous les enfants après leur naissance». Jonathan Crickx a souligné que «l'Unicef a demandé 6,1 millions de doses de vaccin pour lancer une campagne à grande échelle dans la région qui se déroulera en deux phases. La première phase de vaccination est prévue pour fin août et la seconde pour fin septembre. Chacune prendra une semaine, mais nous avons besoin d'un cessez-le-feu pour que le processus de vaccination se déroule efficacement, étant donné qu'il est impossible de lancer une campagne de vaccination contre la polio à la lumière de l'agression» sioniste en cours dans l'enclave depuis le 7 octobre 2023. Le responsable de l'Unicef a, par ailleurs, averti qu'il y avait «un besoin urgent de lutter contre cette maladie», soulignant que la polio «ne connaît pas de frontières et ne reconnaît pas les problèmes politiques, et que par conséquent, le problème ne se limite pas aux seuls enfants de Ghaza et il est nécessaire que tous les enfants de la région doivent être protégés de cette maladie». Dans le même sillage, Le Bureau des Nations Unies pour la coordination desaffaires humanitaires (OCHA) a déclaré qu'un nouvel ordre d'évacuation émis vendredi par l'armée sioniste à Ghaza, a réduit la superficie de la «zone humanitaire» à 11% de la superficie de l'enclave palestinienne. «Six blocs résidentiels étaient concernés par le nouvel ordre d'évacuation à Deir al-Balah et Khan Yunis, dont deux blocs résidentiels situés dans la zone humanitaire désignée auparavant par l'entité sioniste à Al-Mawasi, à l'ouest de Khan Yunes», selon OCHA, qui note que ce nouveau déplacement forcé déclenché par l'occupation réduit à «11% la superficie de la zone humanitaire». La source a ajouté que ce nouvel ordre d'évacuation a également affecté les installations humanitaires, notamment un entrepôt du Programme alimentaire mondial (PAM), malgré une pénurie importante de capacité de stockage à Ghaza, affectant la capacité des Nations Unies et de ses partenaires à recevoir et envoyer de l'aide. Le bureau d'Ocha a indiqué que «de nombreuses personnes déplacées affectées par les ordres d'évacuation émis vendredi étaient récemment arrivées dans la région, après avoir suivi les ordres d'évacuation précédents». Le bureau de l'ONU a déclaré qu'»il avait envoyé une petite équipe sur le terrain et qu'il avait déjà vu des milliers de personnes se déplacer, dont beaucoup d'enfants et de femmes. Ils se dirigeaient vers Deir al-Balah sans destination claire. Ils ont été une fois de plus contraints de partir précipitamment, car ils n'avaient nulle part où aller au milieu de la mort et de la destruction». Au cours du seul mois d'août, l'armée sioniste a émis huit ordres d'évacuation affectant des dizaines de milliers de personnes notamment à Khan Yunes, selon Ocha. Le bilan de l'agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza s'est alourdi à 40.074 martyrs et 92.537 blessés, depuis le 7 octobre 2023, ont indiqué samedi les autorités palestiniennes de la Santé. Selon la même source, l'armée d'occupation sioniste a commis 5 massacres au cours des dernières 24 heures dans la bande de Ghaza, faisant 69 martyrs et 136 blessés.