Que peut aspirer de plus le visiteur de la ville d'Oran que de joindre l'utile à l'agréable lors de son séjour dans cette ville, très souvent surprenante, en ralliant en un temps record le Plateau de Moula Abdeka, dans le mont de Murdjadjo, en empruntant le téléphérique d'Oran depuis la station du mythique quartier de Derb ? Dans cette traversée luxueuse, le visiteur se délecte de l'admirable paysage qui lui est offert en survolant le vieil Oran, le quartier des Planteurs et le massif boisé du Murdjadjo. Tout l'enjeu réside à ce niveau, donner une nouvelle impulsion à l'un des secteurs apportant une plus value dans l'économie nationale, le tourisme. D'autant plus que la ville d'Oran est à vocation touristique par excellence. Le pari qui a été lancé, en dépit de tous les défis. Ce denier a consisté en la remise des télécabines sur les câbles après un arrêt qui a duré près de 15 longues années. Le téléphérique de la ville d'Oran est ainsi donc en service, ce dernier a fait l'objet d'une opération de réhabilitation et, de surcroît, de modernisation. Le téléphérique d'Oran est un moyen de transport moderne permettant le transport des touristes de passage dans la ville d'Oran jusqu'au Mont du Murdjadjo et qui permet également aux visiteurs de la ville de découvrir de nombreux sites et monuments historiques, comme la mosquée Ribat Tolba, le mausolée de Sidi Abdelkader, le fort de Santa Cruz et autres. Il rallie la ville d'Oran depuis la station de Haï Nasr de Derb, au Mont du Murdjadjo, en passant par la station de haï Si-Salah, dans les Planteurs. En plus de la valeur touristique qu'il apporte, le téléphérique d'Oran contribue amplement dans le désengorgement de la circulation, en du renforcement de l'attractivité de la ville et sa promotion en tant que destination touristique, aussi bien pour les familles oranaises que pour les touristes de passage. Il est utile de souligner que ce moyen de transport part câbles est d'autant plus positif qu'il est, durant la dernière saison estivale, emprunté par entre 2000 à 2500 touristes, ces derniers sont également nombreux à prendre le mont de Murdjadjo comme lieu de prédilection pour leur détente, notamment en fin de chaque semaine. Pour cause, le site de Murdjadjo abrite d'importants espaces verts, des restaurants, des cafés, des terrains de proximité, des aires de jeu pour enfants et autres loisirs. Le téléphérique d'Oran, composé au total de 36 cabines de 8 sièges chacune, permettra de transporter près de 1 200 passagers par heure. Le coût total du projet de réhabilitation et de modernisation du téléphérique, dont les travaux ont été confiés à un groupe helvético-autrichien, est de plus de 1,47 milliard de dinars. Les travaux de réhabilitation du téléphérique de la ville d'Oran ont concerné aussi la modernisation de la station de départ à Derb et celle de point de chute finale située dans les hauteurs du mont Murdjadjo, en plus de la station haï Si-Salah. L´histoire du téléphérique est intimement liée à l'histoire contemporaine d'Oran. Cette dernière commence dans les années 1980 lorsque le téléphérique a été mis en marche pour la première fois à des fins touristiques et de transport urbain ralliant le centre-ville d´Oran au plateau de Bel-Horizons via le mont du Murdjadjo, en survolant les quartiers populaires de Derb et des Planteurs. Ce fut les belles années d´El Bahia. En 1992, une main criminelle a franchi un pas de plus dans les actes terroristes les plus ignobles en faisant exploser le câble, en plein ciel de Sidi El Houari. Et depuis, plusieurs cabines sont restées plombées dans le ciel. Aussi, la réparation du téléphérique a été, quelque peu, renvoyée aux calendes grecques pour des raisons sécuritaires. Avec le retour de la sécurité, l'idée de donner une nouvelle dynamique au transport urbain a commencé à germer dans l'esprit des responsables locaux et hiérarchiques. Cette idée a fini par être avalisée en 2005.