Une centaine de civils retenus en otage par les ADF (Forces démocratiques alliées) se sont échappés lors des opérations militaires conjointes menées dans la nuit de mercredi à jeudi par la coalition FARDC (Forces armées congolaises)-UPDF (Forces armées ougandaises) dans le sud-est du territoire d'Irumu, dans la province de l'Ituri, ont rapporté des médias locaux. D'après la société civile du territoire d'Irumu, on dénombre 118 personnes, dont des mineurs et plusieurs femmes, qui se sont échappées et ont été capturées par les miliciens FPIC au village Bogi, avant d'être remises aux autorités militaires à Komanda, précise le site Actualités.cd. Pascal Kisezo, président de la société civile locale, précise que ces personnes ont affirmé s'être échappées lors du bombardement de la coalition FARDC-UPDF, indique le même média. «La société civile informe l'opinion publique de la présence des soi-disant rescapés des ADF jeudi à Komanda, où il y a 118 personnes en provenance de Mont Hoyo à la suite des bombardements des forces mutualisées dans la soirée du 30 octobre, entre 19 heures et 20h30», a indiqué M. Kisezo. Il a ajouté : «Ces rescapés, tombés entre les mains des FPIC (Front patriotique et intégrationniste du Congo) au village Bogi, ont été remis aux FARDC à Komanda. Nous avions alerté, en date du 29 octobre 2024, sur un mouvement suspect de ces ADF vers Mont Hoyo, ce qui a conduit à ces bombardements.» «Nous encourageons nos forces à multiplier les bombardements partout où il y a un mouvement suspect de ces ADF afin que la population puisse regagner cette partie de la chefferie de Walese Vonkutu. Aux agents de sécurité de bien examiner les déclarations de ces rescapés, car il est inhabituel que 118 personnes s'échappent en même temps des mains de l'ennemi», a-t-il déclaré à Actualite.cd. Siro Nsimba Bunga Jean, administrateur militaire du territoire d'Irumu, appelle ces ex-otages à «faire confiance à l'armée, qui a montré son professionnalisme lors de leur libération». Les forces conjointes FARDC-UPDF ont lancé plusieurs attaques dans des localités le long de l'axe Komanda-Luna pour tenter de libérer la RN 4, où ces rebelles effectuent des attaques rendant la circulation difficile entre l'Ituri et le Nord-Kivu, précise le site congolais. Pour rappel, depuis le début de l'année 2024, la situation en matière de sécurité dans l'est de la RDC est devenue plus instable et imprévisible. Les combats s'intensifient entre les forces de l'ordre et le groupe rebelle M23 dans le Nord-Kivu. Ce conflit a fait des centaines de victimes et des milliers de personnes déplacées. Malgré la signature d'accords de paix et la présence des forces des Nations unies, des conflits armés persistent dans certaines régions à l'extérieur des capitales provinciales. Des membres de divers groupes armés continuent de perpétrer des actes de pillage et des crimes violents contre la population civile, notamment des meurtres, des enlèvements, des agressions à main armée et des viols. La grave crise humanitaire qui en découle a provoqué d'importants mouvements de la population.