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Un déficit de légitimité
RAPPORTS PARLEMENT-SOCIETE CIVILE
Publié dans L'Expression le 08 - 11 - 2006

Le président du Parlement turc a tenu à avoir une idée sur la nature du débat en cours au Sénat.
L'ancien ministre de la Culture et de la Communication, Mohamed Abou, a mis en évidence les conditions à remplir avant de se réclamer de la société civile. Il pose d'abord la question d'«identification» comme préalable à toute chose puis celle de la «légitimité».
Mais «le déficit de légitimité» constitue un véritable handicap parce que tout converge vers les canaux officiels, y compris le droit d'existence. Il faut, en conséquence, se définir par rapport au pouvoir qui veut garder l'oeil sur tout ce qui bouge dans l'environnement associatif. Cette convergence s'explique, d'abord par les subventions, même si certaines intervenantes disent n'en recevoir aucune, en niant les billets d'avion ou les cérémonies payées rubis sur l'ongle des recettes de l'Etat.
Abderezak Bara reprend Abou et sur l'absence d'identification et sur le «déficit de légitimité», pour énumérer ensuite en vrac toutes les combinaisons inimaginables que prend la société civile dans le monde, posant un tas de questions sur leur nature. Mais la question des ONG et les lobbies a prédominé dans son allocution. Il s'étale sur «les réseaux» dont ils disposent et qui leur donnent un pouvoir d'influence démesuré. Mazen Chouih, représentant du conseil arabo-canadien, indique que les lobbies n'ont pas toujours une signification pernicieuse, comme le veut la tradition, admise jusqu'ici dans les cercles politiques. «Il y a des lobbies très bénéfiques pour la société»; il faut donc sortir du cloisonnent linguistique, suggère-t-il.
Le débat de la matinée a permis aux présents de poser d'innombrables questions. Le représentant du Croissant-Rouge algérien s'interroge, par exemple sur la classification du Croissant-Rouge parmi les ONG. Bara le console: «Oui, vous faites partie des ONG». Un autre intervenant pose la question du rôle de l'homme qui est considéré, en Occident, comme le «centre de toute chose». Cette notion est différemment appréciée dans une société où les outils priment sur la valeur absolue de l'homme.
Les représentants de la société civile, très nombreux dans la salle de conférence du Sénat, préfèrent poser les questions sur les rapports avec les partis politiques qu'ils suspectent de marcher sur leurs plates-bandes. Or, chacun sait que les imbrications entre l'un et l'autre font qu'ils sont souvent indissociables dans notre société. Un autre représentant d'un cercle d'amitié algéro-québequoise estime que des «balises» entre la société civile et les partis politiques existent.
Les débats ont occulté le thème des journées d'étude qui se voulait être un éclairage sur les rapports entre la société, le Parlement et la société civile. Le représentant du Canada indique que la société civile est très active, qu'elle a de l'influence sur les décisions parlementaires. En Algérie, les deux chambres du Parlement ont pris des initiatives dans le sens d'un rapprochement par un truchement avec la société civile sous forme de journées d'étude ou de séances d'audition.
L'aspect idéologique pèse de tout son poids sur la société civile algérienne. Elle a viré à gauche, depuis que le parti unique a tenté de s'ouvrir aux diverses sensibilités ou à les canaliser en restant vigilant sur l'action politique. Mais il est franchement difficile de dire où finit la société civile et où commence la politique dans une société surpolitisée.
Notons enfin, que le président de la grande assemblée turque a fait une intrusion dans la salle en compagnie de Bensalah pour avoir une idée sur la qualité des débats. Abou qui était en train de discourir sur les «balises» a relevé le caractère d'«instrumentalisation» diplomatique des journées d'étude de la part du Sénat, s'entend.


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