Le secteur de l'énergie, des hydrocarbures, notamment c'est le coeur battant de l'économie nationale, son bras armé. Il s'est de surcroît positionné au niveau international. Faut-il rappeler que la Compagnie nationale des hydrocarbures qui a surclassé un peloton de pas moins de 500 entreprises africaines est arrivée en tête d'un classement dans le domaine de l'exploration pétrolière dans la région arabe et continentale. C'est forte de cette carte de visite que l'Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft), a participé à la semaine africaine de l'énergie (AEW), qui s'est tenue du 4 au 8 novembre en cours à Cap Town en Afrique du Sud. La délégation d'Alnaft, conduite par le président du comité de direction de l'Agence, Mourad Beldjehem, a présenté la procédure d'accès à l'appel à concurrence «Algeria Bid Round 2024», permettant aux entreprises internationales d'investir dans le secteur pétrolier et gazier algérien. Des leaders de compagnies et des experts du secteur, présents à cet évènement international pour discuter des défis et des opportunités liés à l'énergie sur le continent africain, y ont manifesté «un vif intérêt», mettant ainsi en exergue, «l'attractivité croissante pour l'investissement dans le secteur énergétique de notre pays», a souligné l'Agence. C'est donc toute auréolée du «statut» de pays leader au niveau continental et international dans le secteur des hydrocarbures que le pays marque de sa présence les évènements internationaux qu'il a aussi accueillis récemment. Après avoir organisé le 7e Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement du Forum des pays exportateurs de gaz (Gecf) du 29 février au 2 mars 2024, l'Algérie a abrité à Oran les travaux de la North Africa Energy & Hydrogen Exhibition and Conférence (Napec) du 14 au 16 octobre. Ils ont été rehaussés par la présence des géants énergétiques internationaux à ce rendez-vous, le plus important sur le continent. Ce qui confirme «l'intérêt renouvelé et manifesté pour le marché algérien et souligne non seulement son potentiel stratégique, mais aussi sa capacité à attirer les investissements les plus ambitieux, assurant ainsi un avenir énergétique durable et prospère», avaient écrit, dans un communiqué, les organisateurs de cet évènement. Il faut souligner que la crème du marché énergétique mondial s'est donné rendez-vous dans la capitale de l'ouest du pays. ExxonMobil, Chevron, TotalEnergies, Oxy, Baker Hugues, Harbour Energy, Equinor, ENI, Sonatrach...Des entreprises dont la plupart ont conclu des accords de partenariat d'envergure avec la Compagnie nationale des hydrocarbures dans le but d'augmenter ses capacités de production afin d'assurer la stabilité d'un marché de l'énergie du gaz, notamment qui a été bouleversé par le conflit armé russo-ukrainien. Surnommée «la major africaine», classée 12e parmi les compagnies pétrolières mondiales, 2e exportateur de GNL et de GPL et 3e exportateur de gaz naturel. Sonatrach enchaîne de surcroît des contrats de premier plan, ces dernières années, notamment. Le 8 janvier 2020, elle signe un contrat de 3,7 milliards de dollars avec Tecnicas Reunidas et Samsung pour la réalisation d'une raffinerie de pétrole brut à conversion profonde d'une capacité de 5 millions de tonnes/an à Hassi Messaoud. Un mégacontrat sera conclu en juillet 2022 avec ENI, Total et l'américain Occidental. Le contrat de partage de production, d'une valeur de 4 milliards d'euros, porte sur 25 années. Le 9 juillet 2023, la compagnie pétro-gazière signera un partenariat avec TotalEnergies dans le but d'alimenter, notamment l'Europe et particulièrement la France en gaz. Le dernier en date signé le 23 mai avec la compagnie américaine ExxonMobil, une des plus grosses «super majors» pétrolières dont les champs pétroliers et gaziers abritent l'équivalent de près de 22,4 milliards de barils, est qualifié d'historique. Le vice-président chargé de l'exploration et des nouvelles opportunités d'ExxonMobil, John Ardill avait salué, à cette occasion, le «rôle historique de l'Algérie dans le domaine du développement et de la commercialisation des hydrocarbures», mettant en avant le rôle de Sonatrach en tant que compagnie pionnière dans l'exportation du gaz naturel liquéfié (GNL) vers le monde entier depuis 1964. L'Afrique ne sera pas laissée pour compte! L'écho est parvenu de Cap Town...
