La direction générale de la fonction publique a envoyé aux SG des ministères et, par leur biais, aux directeurs des inspections une note relative à la mise à jour aux équivalences des diplômes, afin de permettre une adaptation des diplômés aux postes de recrutement. En vue de la confirmation de cette adaptation, des ministères ont décidé de préparer des décisions conjointes pour régler les questions des équivalences des diplômes par une meilleure conformité. Cette note est destinée aux ressources humaines pour unifier, par système informatique, les équivalences afin de permettre aux inspecteurs de la fonction publique locale de procéder aux recrutements selon les postes du domaine public. Mais il se trouve que le bât blesse chez les porteurs de diplômes LMD (Licence-master - doctorat), c'est-à-dire une voie de passage au doctorat. Il s'agit d'un amalgame qui n'a pas été solutionné, comme s'il représentait une voie de passage vers le doctorat, sans donner un statut à son porteur. Mais comme il y a obligation de concours pour aller vers le doctorat, où les universités privilégient l'ancien système de passage par la licence, il y a un vrai amalgame. Ainsi les porteurs de ce diplôme qui n'ont pas pu accéder au cursus du doctorat se retrouvent confrontés à un système dont personne ne reconnaît la faisabilité. Celui qui a fait un bac + 5 se retrouve handicapé parce que la fonction publique n'a pas pris en considération cet aspect. Le porteur de licence, bac+3, a plus de chances à l'emploi; c'est ainsi. Le détenteur du Master doit présenter seulement la licence ou le bac, pour éviter les nombreux malentendus dans les bureaux d'emploi où ils se méfient de diplôme comme s'il s'agissait d'un virus. Il ne s'agit nullement d'un jeu; tous les diplômés porteurs d'un LMD souffrent de cette anomalie, y compris ceux qui avaient réussi avec brillance dans tout leur cursus scolaire puis universitaire. Le diplômé LMD a fait deux ans après l'obtention de la licence alors qu'avant, dans le système classique, il y avait trois années qui suffisaient pour obtenir la licence avant d'aspirer au doctorat. Pour la fonction publique, ce nouveau diplôme n'est pas pris en considération parce qu'il est nouveau. Même en Europe, il ne date que de quelques années seulement, mais il est entré dans les normes des profils de candidature à l'emploi. Que de fois, on rencontre les diplômés LMD faire la queue devant les bureaux de l'emploi locaux, sans trop savoir s'ils doivent inscrire leur diplôme, sur la fiche de voeu, ou se contenter de licence ou de baccalauréat seulement. Ils se comptent par centaines de milliers ces universitaires bannis parce qu'ils ont dépassé la licence- un diplôme reconnu- et n'ont pas atteint le doctorat, autant reconnu. Rappelons toutefois que la commission de validation des diplômes existe et est placée sous la responsabilité du ministre chargé de la fonction publique. Dans ce cadre, le ministère de l'Enseignement supérieur a organisé un concours national pour la création d'un système informatique national, à l'université de Saïda. Il y a déjà une centaine de candidats à cette compétition nationale, pour mettre en place le système Links qui va organiser la fluidité de l'information et les inscriptions à tous les niveaux des cursus, ainsi que les données utiles au monde universitaire dans son ensemble. Par ailleurs, on apprend, selon un entretien du SG de l'Union nationale de l'enseignement supérieur, Amarna Messaoud, accordé à El Khabar, un changement relatif à l'accès au poste de professorat et professeur conférencier en facilitant l'accès aux publications scientifiques et pédagogiques. Comme il a annoncé les délais relatifs au dépôt de dossiers de titularisation au 3 décembre, pour candidature à la titularisation qui prendra effet jusqu'au 28 décembre. Comme on apprend que l'université Houari Boumediène des sciences et de la technologie, de Bab Ezzouar a signé une convention avec la Turquie dans le cadre pédagogique incluant sept entreprises économiques nationales pour faciliter les relations recherche et entrepreneuriat, lors de la Semaine internationale de l'entreprise qui se tient à Alger. Rappelons que l'Algérie est classée au top des publications scientifiques, y compris dans les universités de l'intérieur du pays, dans la région Mena. Le lien étroit entre le savoir et l'emploi constitue un handicap qui doit être pris en considération autant que l'attention qui est accordée au lien recherche-emploi.