Presque plus rien n'échappe aux services de sécurité. Ils maintiennent un niveau élevé de vigilance et agissent très rapidement, comme en témoigne la dernière opération antidrogue, menée à Ouled Fayet, dans la banlieue sud-ouest d'Alger. «Cinq individus ont été placés en détention provisoire suite à la saisie de plus de 965 000 comprimés psychotropes», affirme un communiqué du parquet de la République près le tribunal de Sidi M'hamed. «En application de l'article 11 du Code de procédure pénale, le parquet de la République près le tribunal de Sidi M'hamed à compétence territoriale étendue, porte à la connaissance de l'opinion publique que dans le cadre de la lutte contre les crimes de drogues et de blanchiment de leurs revenus criminels, et après sa notification par le parquet de la République près le tribunal de Chéraga, le pôle pénal spécialisé a traité une affaire relative à la saisie, au niveau de la ville d'Ouled Fayet, d'une quantité de substances psychotropes, estimée à plus de 965 000 comprimés de type», souligne le parquet dans son document. Le poison est, selon la même source, de type Prégabaline, communément appelé «le Saroukh». Il s'agit d'un médicament antiépileptique utilisé pour traiter les douleurs neuropathiques. Ce médicament est détourné de sa vocation à des fins de toxicomanie qui fait des ravages parmi nos jeunes. Le vaste coup de filet s'est également soldé par «la saisie de cinq véhicules, de plus de trois milliards de centimes en devise, ainsi que de faux billets», précise le communiqué du parquet. La même source a ajouté que «l'enquête préliminaire a permis l'arrestation de cinq suspects qui ont été présentés devant le parquet de la République, jeudi dernier», ajoute la même information. «Les mis en cause dans cette affaire ont été soumis à un interrogatoire par le juge d'instruction, souligne la même source. Cela avant que «les cinq mis en cause soient placés en détention provisoire», a précisé l'annonce. «Une enquête judiciaire a été ouverte à leur encontre pour les délits de détention et d'achat pour la vente, le stockage, la distribution et le transport de produits psychotropes dans le cadre d'un groupe criminel organisé, d'importation illicite de produits psychotropes, de falsification de monnaie en papier ayant cours légal sur le territoire national», a-t-on pu lire dans le même avis. Les narcotrafiquant sont également poursuivis pour « délit de blanchiment d'argent, dans le cadre d'un groupe criminel organisé», précise le parquet. La veille, à Oran, des éléments de la Brigade mobile de la police judiciaire, Bmpj, ont mis la main sur pas moins de 3 370 comprimés du même type. Cela se passe au moment où d'autres importantes quantité de poison, qui nous proviennent du Maroc, sont saisies. Neuf quintaux de kif traité via les frontières Ouest ont été saisis par des détachements combinés de l'Armée nationale populaire (ANP) et des services de sécurité durant la deuxième semaine de novembre,. Une goutte d'eau dans un océan, dans cette région frontalière «très chaude», où le trafic de drogue est monnaie courante. La cocaïne est l'autre drogue qui nous provient des cartels provenant du mauvais voisinage. «11,76 kilogrammes de cocaïne et 116 824 comprimés psychotropes ont été saisis» durant la même semaine. Dans le cadre des efforts soutenus visant à contrecarrer les tentatives d'introduction de cinq quintaux de kif traité en provenance du Maroc, durant la deuxième semaine du mois d'octobre dernier. Aussi, les soldats de l'ANP ont, en coordination avec les différents services de sécurité, lors d'opérations exécutées à travers les Régions militaires, saisi 32 804 psychotropes.