Par le biais d'une lettre à la teneur inouïe, le politologue jordanien qui a beaucoup d'affinités avec l'Algérie, a adressé une lettre au président Abdelmadjid Tebboune, lui demandant d'organiser « Un congrès international de soutien matériel et moral pour rassembler des dons propres pour la reconstruction de Ghaza », afin d'éviter la « surenchère » et le « marchandage » qui sera brandi au-dessus des têtes des Palestiniens pour leur arracher plus de concessions. Il explique son choix de s'adresser à l'Algérie pour son « courage connu » dans le droit de soutien, par ces arguments comme : « Vous devez savoir, Monsieur le président, que les chacals de la société internationale et ses renards attendent l'opportunité de la reconstruction pour retirer les concessions faites aux enfants de Sinouar par la provocation financière, après avoir échoué à les obtenir par les armes .» Il estime que la bataille de la reconstruction sera aussi rude que celle des armes. Il justifie son choix, en poursuivant : « Je n'ai pas l'intention d'expliquer le sens du combat par les armes et les guerres de libération alors que vous, ses vrais leaders, ses enseignants êtes les plus à jour sur ce que portent des révolutions comme douleur, destruction, famine, larmes et douleur. » Il poursuit ; « Ghaza, avec ses martyrs, ses blessés, ses orphelins, ses veuves attendent la main algérienne qui leur sera tendue », parce que nul ne connaît la privation mieux que celui qui l'a vécue et « l'Algérie qui a présenté le parfait exemple du révolutionnaire moderne » ne peut abandonner Ghaza à son propre sort, car « il y a des bébés qui ne trouvent ni mères, ni infirmières, ni lait sec, comme il y a beaucoup parmi eux qui dorment dans la nature et qui font la chaîne pendant des heures pour un bout de pain et qui ne l'obtiennent pas ; comme il y a la mort qui les menace au quotidien pour faire l'Holocauste du XXIe siècle ». Il estime que le peuple palestinien attend beaucoup de l'Algérie, en guise d'aide sûre qui » sera un soutien au peuple de Ghaza héroïque » pour l'épargner du marchandage, en lui posant « des conditions encore plus difficiles que celles de la bataille par les armes ». Il rappelle que « ceux qui ont fréquenté les écoles d'Ibn Badis et connu la fierté de Larbi Ben M'hidi, Didouche Mourad et Houari Boumediene n'abandonneront pas les orphelins de Ghaza, en proie aux hyènes de la société internationale ». Mon espoir, comme celui de la Palestine, est lié « au pays du million et demi de chouhada et qui sont les mêmes que ceux de tous les hommes libres du monde qui sauront prendre la décision honorable ». Le choix d'Abdelhay n'est pas fortuit ; en remontant aux hommes de la Révolution puis à 1967, en citant Boumediene qui avait apporté son soutien infaillible à la « Guerre des Six Jours » puis à la « Guerre du pétrole » en 1973, après la guerre du Ramadhan de la même année, il fait allusion à l'intervention de Yasser Arafat devant l'ONU, grâce à l'Algérie, à la création de l'Etat de Palestine en 1988 à Alger, sous Chadli Bendjedid, le tentative de réconciliation toute récente, sous Tebboune à Alger, puis le combat que mène l'Algérie pour la cause palestinienne au Conseil de sécurité de l'ONU, il sait que son appel ne sera pas vain. En effet, la guerre de Ghaza n'est pas finie. Certains observateurs occidentaux estiment même que Netanyahu n'ira pas jusqu'à la fin de l'accord annoncé, Sauf s'il reçoit un gifle de Trump. Comme ils mettent à jour les déclarations de Smotrich et les extras qui se tiennent derrière le gourou et qui ne cachent pas leurs intentions de reproduire en Cisjordanie ce qu'ils ont fait de Ghaza. Connaissant le caractère imprévisible de Trump, ils misent sur des jours bien plus difficiles dans la région du Moyen-Orient. Il y a les discours et la réalité du terrain qui ne marchent pas toujours dans la même direction.