La France face à ses responsabilités. Sur les lieux du crime et devant ses atrocités. C'est dans ce sens que l'Assemblée populaire nationale (APN) organise, le 13 février prochain, dans la wilaya d'Adrar, une Journée d'étude sur le thème «Les explosions nucléaires en Algérie : un crime contre l'humanité et un crime environnemental», en vue de sensibiliser sur ce crime historique, a indiqué, jeudi dernier, un communiqué de cette institution législative. Cette Journée d'étude braquera les projecteurs sur les «effets dévastateurs» des explosions nucléaires menées par la puissance coloniale en Algérie, dont les répercussions délétères persistent jusqu'à ce jour, et ce afin de sensibiliser le public sur ce crime historique et d'ouvrir un débat sur les moyens permettant d'atteindre la justice environnementale, de rendre justice aux victimes et de réparer les préjudices. L'événement, auquel participeront des experts algériens et étrangers dans les domaines du droit, de l'environnement et de la santé, verra des interventions scientifiques sur les aspects sanitaires, environnementaux et juridiques de ces explosions. Les participants mettront aussi en exergue les efforts nationaux consentis pour atténuer les effets de cette catastrophe environnementale. Un moment crucial de cette journée sera la «visite de la région de Reggane», où les conséquences de ces essais sont encore palpables afin de mettre en lumière «l'impact dévastateur» sur la population locale. Le président Tebboune a pris une position ferme à ce sujet, déclarant avec force : «Ça suffit ! Venez nettoyer. Nous n'avons que faire de votre argent, mais nous exigeons la dignité de nos ancêtres et de nos citoyens.» Cette exigence n'est pas nouvelle. Le Président a toujours insisté sur le fait que l'Algérie ne réclame pas de compensation financière, mais exige une action concrète de la part de la France pour nettoyer les sites contaminés. Cette demande est partagée par 45 millions d'Algériens, qui considèrent que le premier pas vers la réconciliation passe par le nettoyage de ces lieux. Salah Goudjil, président du Conseil de la nation, a réaffirmé cette position avec fermeté : «Pas de pardon sans nettoyage des sites de ces crimes contre l'humanité.» Le dernier amendement adopté dans la loi sur la gestion des déchets a inscrit la responsabilité de la France dans la réparation de ces dégâts environnementaux. Nadjiba Djilali, ministre de l'Environnement, a souligné : «L'auteur de cette catastrophe environnementale doit assumer pleinement ses responsabilités historiques, morales et juridiques.» À travers ces décisions, l'Algérie envoie un message clair : la France ne peut plus fuir ses responsabilités.