La première version du «Référentiel national de la gouvernance des données» a été présentée jeudi à Alger, par la haut-commissaire à la numérisation avec rang de ministre, Mme Meriem Benmouloud. Cette version constitue un jalon important qui vient renforcer le processus de la transition numérique en Algérie. Mme Benmouloud s'exprimait à l'occasion du séminaire organisé par le Haut-Commissariat à la numérisation sur le «Référentiel national de la gouvernance des données», sous le slogan «Sécurité, encadrement et organisation», en présence des ministres du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Fayçal Bentaleb, des Finances, Abdelkrim Bouzred, et de représentants de plusieurs départements ministériels et organismes publics. En vue de mettre en place des normes et des procédures organisées et encadrées, garantissant un échange sécurisé de données, «le Haut-Commissariat à la numérisation a finalisé l'élaboration de la première version du Référentiel national de la gouvernance des données, en tant que cadre réglementaire pour l'échange exclusif de données entre les départements ministériels et les organismes publics, de manière fiable, tout en préservant la confidentialité et la sécurité des données», a précisé la ministre. L'organisation et la classification des données permettent de faciliter leur utilisation et leur gestion et d'y accéder de manière efficace. Cette classification repose sur la définition des niveaux de sensibilité des données et de leur utilisation, avant de les classer par catégories, ce qui permet ainsi de connaître le type de cryptage et des mesures sécuritaires à appliquer sur chaque catégorie de données. Ce référentiel, qui renforce le projet du réseau souverain (Iries), vise à organiser les échanges de données sectorielles à travers des mécanismes et des normes spécifiques. Il répond aux exigences de la sécurité de l'information et aux lois en vigueur, notamment en matière de protection des données à caractère personnel. Le «Référentiel national de la gouvernance des données» est partie intégrante de la stratégie nationale de transformation numérique, notamment les objectifs portant sur l'axe de la «gouvernance numérique» visant à faciliter et numériser les procédures administratives et les services publics, ainsi que l'interopérabilité des systèmes d'informations sectoriels, en application des instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, visant à accélérer le processus de numérisation. La ministre a souligné que «la prise de décision juste, transparente et appropriée s'appuie sur des données sectorielles fiables, actualisées et interconnectées afin de concrétiser la complémentarité et donner une vision globale et précise aux exigences des hautes autorités». «Il s'agit également, poursuit Mme Benmouloud, de soutenir la prise de décision adéquate au moment opportun, nécessitant ainsi la mise en place d'infrastructures et de cadres réglementaires et juridiques nécessaires.» Ainsi, ce Référentiel national de la gouvernance des données se veut le «pilier» d'une gestion efficace et sécurisée des données au sein des départements ministériels, ajoute la ministre, Mme Benmouloud.