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Le Hamas accuse Israël de mettre «en grave danger tout l'accord» de trêve Libérations de 620 détenus palestiniens bloqués par le gouvernement Netanyahu
Le Hamas a accusé, hier, l'entité sioniste de «mettre en grave danger tout l'accord de trêve» après la décision du gouvernement israélien de reporter la libération de 620 détenus palestiniens qui auraient dû être libérés la veille en échange du retour de six prisonniers sionistes à Ghaza. «En retardant la libération de nos détenus (...), l'ennemi se comporte comme un voyou et met en grave danger tout l'accord» de trêve, a déclaré Bassem Naïm, haut responsable du Hamas, appelant les médiateurs ayant permis l'accord, «en particulier les Etats-Unis», à «faire pression sur l'ennemi pour qu'il mette en oeuvre l'accord et relâche immédiatement ce groupe de détenus». L'entité sioniste a annoncé, hier, juste après avoir reçu les six prisonniers sionistes libérés par le Hamas, le blocage des libérations de détenus palestiniens, prévues dans le cadre du fragile cessez-le-feu en vigueur dans la bande de Ghaza, sous prétexte que le Hamas garantisse qu'il mettra fin aux «cérémonies humiliantes» pour les otages libérés. La trêve est entrée en vigueur le 19 janvier après plus de 15 mois d'une agression barbare sioniste contre la population civile depuis le 7 octobre 2023 et ayant ravagé la bande de Ghaza. La première phase de l'accord de cessez-le-feu, qui en prévoit trois devant mener à la fin définitive de la guerre, est censée s'achever le 1er mars. Samedi, à l'occasion de ce qui devait être le septième échange de prisonniers sionistes contre des détenus palestiniens dans le cadre de la trêve, le Hamas a bien libéré six otages comme prévu. L'échange a été marqué, comme les précédents, par une cérémonie des combattants du mouvement de résistance palestinien, qui ont présenté cinq prisonniers sur des podiums, face à la foule, avant de les remettre au Comité international de la Croix-Rouge (Cicr). «Il a été décidé de retarder la libération des terroristes (détenus palestiniens, ndlr) qui était prévue (samedi), jusqu'à ce que la libération des prochains prisonniers soit assurée sans cérémonies humiliantes», a annoncé dans la nuit de samedi à dimanche le Premier ministre extrémiste israélien Benjamin Netanyahu. «Netanyahu et son gouvernement traînent les pieds et ont recours à des prétextes fallacieux pour saboter l'accord», déclare Naïm, qui rappelle que l'entité sioniste a sans cesse cherché à le violer. «Le plus dangereux est qu'ils refusent jusqu'à présent de s'engager dans les négociations sur la deuxième phase de l'accord qui devaient commencer (début février), ce qui reflète leur intention de se soustraire à l'accord et (leur volonté) de reprendre la guerre», ajoute-t-il. L'entité sioniste a déclaré, hier, que son armée avait vidé de leurs habitants trois camps de réfugiés palestiniens du nord de la Cisjordanie, où elle mène une vaste opération militaire depuis un mois, et que ses soldats avaient pour ordre d'empêcher leur retour chez eux. Cette opération a été lancée le 21 janvier, 48 heures après l'entrée en vigueur d'un fragile cessez-le-feu entre Israël et le mouvement de résistance palestinien Hamas. L'entité occupe illégalement la Cisjordanie depuis 1967. «Quarante mille Palestiniens ont déjà été évacués des camps de réfugiés de Jénine, Tulkarem et Nour Chams, et ces camps sont désormais vides de leurs habitants», a déclaré le ministre de la Défense sioniste dans un communiqué. «J'ai donné pour instruction (aux soldats) de se préparer à un séjour prolongé dans les camps qui ont été évacués, pour l'année à venir, et de ne pas permettre le retour de leurs habitants ni la résurgence du terrorisme», a-t-il dit. Depuis son déclenchement, l'opération a fait au moins 40 morts et 40 000 déplacés dans le nord de la Cisjordanie, selon l'ONU. Hier, l'armée sioniste a annoncé le déploiement d'une unité de chars à Jénine, et qu'elle allait étendre encore ses opérations dans le nord de la Cisjordanie. C'est la première fois que des chars sont déployés dans ce territoire palestinien depuis la fin de la Seconde Intifada, le soulèvement palestinien de 2000-2005. «Des forces de la brigade (d'infanterie) Nahal, de l'unité (d'élite) Douvdevan et une unité de chars vont opérer dans d'autres villages» du nord de la Cisjordanie, indique un communiqué du ministère, ajoutant que «les forces armées poursuivent leurs opérations dans la région de Jénine et dans celle de Tulkarem». Ces déclarations interviennent deux jours après la visite, inédite, du Premier ministre sioniste, Benjamin Netanyahu, aux troupes sionistes en opérations dans le camp de réfugiés de Tulkarem. Le ministère palestinien des Affaires étrangères avait condamné la venue de Netanyahu à Tulkarem, dénonçant un «assaut», une «agression». À Tulkarem comme à Jénine, l'armée sioniste a démoli des dizaines de maisons à l'aide d'explosifs, dégageant des routes entières à travers les camps densément peuplés. Des bulldozers blindés ont fait des ravages dans les camps de la région, coupant notamment l'approvisionnement en eau en brisant les canalisations. La violence sioniste s'est intensifiée en Cisjordanie depuis le début de la guerre dans la bande de Ghaza. Au moins 900 Palestiniens y ont été assassinés par des soldats ou des colons sionistes depuis lors, selon les chiffres du ministère de la Santé palestinien.