L'agrément de la BEA internationale a été accordé par la Banque centrale européenne le 16 janvier 2025 et est entré en vigueur à compter de cette même date. C'est ce qu'a révélé le ministre des Finances, Abdelkrim Bouzred, dans sa réponse à une question orale du député Abdelouahab Yagoubi, relative à l'ouverture des succursales de banques publiques à l'étranger. Le ministre a précisé à ce sujet que «le projet d'ouverture de succursales de banques publiques à l'étranger s'inscrit dans le cadre des efforts déployés par les autorités publiques pour soutenir la communauté algérienne résidant hors du pays». «La Banque extérieure d'Algérie internationale (BEA internationale) constitue l'une des principales initiatives dans ce domaine, compte tenu de l'importante diaspora algérienne en France», a-t-il estimé. Le retard dans l'octroi de cet agrément, fait-il savoir, «est dû aux procédures longues et complexes liées à l'examen et au traitement du dossier par la Banque centrale européenne et la Banque centrale française afin de s'assurer que la banque remplisse toutes les conditions requises». Il a, en outre, noté que «l'ouverture de cinq agences de la BEA Internationale est prévue en France». Concernant l'autre question relative à la possibilité d'ouverture à distance des comptes bancaires dans des établissements bancaires algériens, le ministre a soutenu que «les banques algériennes s'efforcent de faciliter les procédures d'ouverture de tous types de comptes bancaires, permettant ainsi à la communauté nationale résidant à l'étranger d'effectuer, dans les meilleures conditions, toutes les opérations bancaires nécessaires». Ces mesures, poursuit-il, incluent notamment, «l'ouverture de comptes bancaires de toutes sortes: compte courant, compte d'épargne, compte de placement...». De même sont inclus «le transfert des fonds de la communauté depuis leurs comptes à l'étranger vers leurs comptes en Algérie, le transfert des pensions de retraite des émigrés via les banques et le transfert des cotisations des émigrés actifs à l'étranger vers la Caisse de sécurité sociale afin de bénéficier de la retraite». Le ministre a également fait état de «l'accès des membres de la diaspora à différentes formes de financement bancaire, qu'il soit classique ou islamique, notamment en matière de crédit immobilier, le paiement des mensualités des prêts contractés par les émigrés via les transferts bancaires». «Toutes ces transactions bancaires mises à la disposition de la communauté nationale à l'étranger visent à lui permettre d'effectuer diverses opérations d'épargne, d'ouvrir des comptes bancaires, d'accéder à des financements et de bénéficier de tous les services bancaires nécessaires en général», a-t-il ajouté. Par ailleurs, selon le ministre, «la réforme du secteur bancaire s'est renforcée ces dernières années grâce à la modernisation des infrastructures techniques et matérielles des banques publiques». Il a, à ce propos, fait état «des projets de numérisation (qui) ont été lancés afin d'élargir l'offre de services bancaires et de favoriser l'inclusion financière». Dans ce cadre, a-t-il fait savoir, «une convention a récemment été conclue entre l'Association professionnelle des banques et des établissements financiers (Abef) et l'Autorité gouvernementale de certification électronique». Laquelle convention, dit-il, «vise à accélérer et améliorer la numérisation des services financiers bancaires, ce qui permettra notamment l'ouverture de comptes bancaires à distance dans les établissements bancaires algériens grâce à l'activation de la signature électronique».