Il y a de temps à autre, un évènement qui n'en est pas un, qui passe inaperçu. Il arrive souvent, qu'il y ait un gus qui ameute les reporters, pour leur fournir une info, susceptible de retenir l'attention de l'opinion publique. Mais, voilà : ce gus marche, qui n'avait pas vu la «bêtise» venir, sur une peau de banane, trébuche, mais se relève indemne ! Chez certains magistrats, on veut montrer ses muscles, mais hélas, l'expérience faisant défaut, le but n'est pas atteint du tout ! C'est ainsi que l'on se souvient encore comme si cela datait d'hier, de la curieuse sortie, lors du Xe jour du hirak-2019, du jeune procureur de la République –adjoint du tribunal de Sidi-M'hamed-Alger. Curieuse, car le parquetier voulait prendre le train en marche, en s'écriant devant une poignée de journalistes : «Il faudrait que les Algériens sachent aujourd'hui, que nous fonctionnons au «téléphone» ! L'info fut reprise le lendemain, sauf que le représentant du ministère public, s'était gouré, en faisant une telle déclaration ! Gouré, car, en sa qualité de procureur, il n'ignorait pas que le parquet ne marche, que par «instructions», i.e. Par phone, assez souvent, à partir du ministère de la Justice. Donc, il aurait dû dire clairement : «Certains juges d'instruction, et du siège, fonctionnent, eux, par injonctions faites par téléphone !» Là, oui, le jeune magistrat aurait lancé un pavé dans la mare. Mais donner une information qui n'en était pas une, c'est donner la nette impression que ce jeune homme, emporté par le mouvement populaire, voulait désespérément, s'accrocher, au dernier wagon du train «hirak». Mais malheureusement, il n'était pas tellement précis, et donc, ce fut raté ! Depuis ce flop, plus aucun magistrat ne se hasarda à prendre la parole, ou à répondre aux questions, publiquement, convaincu qu'un magistrat ne sait que jouer avec les deux bras de la «balance», et c'est tout !