Sonatrach: Hachichi examine avec le SG du GECF les moyens de renforcer la coopération bilatérale    Hamlaoui met en exergue, depuis Biskra, l'importance de la formation dans le domaine du travail associatif    Karaté / Ranking féminin : l'Algérienne Cylia Ouikène se hisse au 5e rang mondial    Para-judo (Grand Prix Al-Gizeh 2025) : Médaille de bronze pour les Algériens Ouldkouider et Chetouane    ANP: mobilisation d'avions des Forces aériennes pour participer à l'extinction des incendies à Béjaïa    Foot: Décès de l'ancien président de la FAF, Issaad Dohmar    Argentine : des ONG déposent plainte contre le criminel de guerre Netanyahu    Président de la République : la Journée nationale du moudjahid, l'occasion de renouveler le serment aux chouhada et aux moudjahidine et la fidélité au message de Novembre    Guerre de libération: "Si Ahmed El Djadarmi", le chef militaire ayant acculé l'armée coloniale dans les Aurès    Rapport de l'UPU: l'EMS classée 14e mondiale et 1ère en Afrique du nord et au Maghreb    Agression sioniste contre Ghaza: le bilan s'élève à 62.064 martyrs    Le CODESA appelle à protéger les défenseurs des droits de l'homme sahraouis, réprimés par le Maroc    20 août 1955/1956: intensification de la résistance et multiplication des opérations contre le colonialisme dans l'Ouest algérien    Séisme à Tébessa: aucune construction endommagée    Vague de chaleur et pluies orageuses ce mardi sur plusieurs wilayas    Formation professionnelle: report de la rentrée des enseignants au 14 septembre prochain et du personnel administratif au 7 septembre    Création d'une filiale de Sonatrach    Zitouni mobilise son département pour une édition historique de la Foire intra-africaine à Alger    Alnaft et OXY explorent de nouveaux gisements    Le RC Relizane renonce à l'entraîneur Morsli et engage Boudjaarane    Le Benfica Lisbonne fait une première offre à l'international algérien Amoura    Chalel disputera trois courses de préparation    Chute d'un bus dans l'Oued El Harrach Les dépouilles mortelles de 3 victimes inhumées au cimetière de Biskra    L'Algérie reçoit les condoléances de l'Ukraine    L'ANIRA exprime son rejet catégorique des pratiques de certaines chaînes de télévision    Les mesures de prévention à appliquer    Pas de dégâts enregistrés    La période du 19 au 23 août réservée aux cas particuliers    Al Qods : des colons prennent d'assaut la mosquée Al-Aqsa    « L'Agenda 2063 de l'Union africaine (UA) demeure notre référence commune »    Paris exige la libération d'un diplomate français arrêté pour tentative de coup d'Etat    Une histoire écrite par les femmes    Chute d'un bus dans l'oued El Harrach: Merad rend visite à des familles de victimes à Biskra et Ouled Djellal et leur présente ses condoléances    El Ksour, un joyau millénaire qui défie le temps    Denzel Washington dans le dernier film de Spike Lee    Chute d'un bus dans Oued El Harrach: le ministre de l'Intérieur présente ses condoléances aux familles des victimes    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Mouloud Feraoun, unique et inimitable
Assassine le 15 mars 1962
Publié dans L'Expression le 15 - 03 - 2025

Aujourd'hui, cela fait 63 ans depuis que le grand et exceptionnel écrivain algérien d'expression française. Mouloud Feraoun. a été assassiné par une bande de criminels de l'Organisation armée secrète (OAS) mettant ainsi un terme à la carrière du romancier qui, pourtant, s'annonçait des plus flamboyantes. Le parcours de Mouloud Feraoun a donc été écourté injustement et cruellement par les barbares de l'OAS, qui voulaient par cet acte d'une sauvagerie inouïe, exprimer leurs refus de l'indépendance de l'Algérie, une indépendance pour laquelle un million et un demi-million d'Algériens ont sacrifié leur vie sans compter les victimes de tortures et tous les actes ignobles commis par le colonialisme français qui voulait spolier tout un peuple de sa terre et de son identité. Mouloud Feraoun a été donc empêché d'achever son oeuvre à un moment où il était extrêmement prolifique et où la maturation de son écriture promettait un virage décisif qui devait être imprimé à sa trajectoire d'écrivain. Parmi ses oeuvres inachevées qui étaient en cours d'écriture, il y a le monumental Journal paru à titre posthume aux éditions du Seuil. C'est un document unique du genre. Avec un style littéraire des plus laborieux et travaillé, Mouloud Feraoun y narre la guerre d'indépendance au jour le jour. Mais pas que. Il y inocule ses réflexions lucides, ses analyses percutantes et ses opinions sincères. Des opinions humaines et directes mais aussi ce sont
celles d'un intellectuel qui savait prendre le recul nécessaire afin de mieux appréhender les faits et d'en parler bien qu'il les raconte presqu'en direct. Cette distance entre les faits et les réflexions constituent l'une des forces majeures de ce journal qui reste un document de référence incontournable sur la Révolution menée héroïquement par le peuple algérien pour arracher son indépendance et chasser le colonialisme français après une occupation inhumaine de plus de 130 ans. Mouloud Feraoun a également écrit mais pas entièrement fignolé son roman inédit intitulé La cité des roses publié bien plus tard à titre posthume également. Plusieurs autres textes qui sont des amorces d'oeuvres futures, promettant de défrayer la chronique littéraire, étaient en chantier et Mouloud Feraoun n'a malheureusement pas pu les mener à terme à cause de la barbarie de l'OAS.
En dépit de cette disparition précoce, (Mouloud Feraoun n'avait que 49 ans quand il fut assassiné, de manière abominable) il a réussi à inscrire son nom en lettres d'or dans l'arène de la littérature universelle puisque son oeuvre a été traduite dans plusieurs langues et ses romans continuent d'être réédités, de manière régulière, depuis son assassinat à ce jour aussi bien en Algérie qu'à l'étranger. Son premier roman autobiographique Le fils du pauvre est devenu une lecture incontournable tout en ayant été classé comme un véritable classique, et non des moindres, de la littérature algérienne. Quel est cet Algérien qui lit des livres et qui peut faire abstraction du Fils du pauvre? Le roman nous fait découvrir, non seulement le destin d'un enfant et d'une famille, mais aussi la vie de cette dernière et le mode d'existence dans un village algérien, avec ses coutumes et tous les autres aspects y afférents. Quant à La terre et le sang et à sa suite Les chemins qui montent, ils sont tout simplement une judicieuse radioscopie littéraire de la société kabyle de l'époque que Mouloud Feraoun, tel un médecin spécialiste, compétent et consciencieux, ausculte savamment pour offrir au lecteur, la meilleure et la plus vraie image possible. Aucun écrivain n'a mieux dépeint la société algérienne de manière générale et la société kabyle plus particulièrement comme l'a fait Mouloud Feraoun. Ce dernier demeure un repère et une référence pour tout écrivain algérien qui rêve de devenir grand. Sa personnalité humble est un atout à adjoindre à son profil. Malgré sa notoriété indéniable, que lui ont conférée ses trois romans, après leur édition, Mouloud Feraoun a continué à s'exprimer très modestement, notamment lorsqu'il s'adressait à d'autres écrivains auxquels il n'avait pourtant rien à envier compte tenu du fait qu'il a réussi à devenir ce qu'il était en dépit de toutes les conditions défavorables qui l'entouraient enfant, adolescent et même adulte.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.