Abdelhalim Bezzaoucha, est un immense juge exerçant au Conseil d'Etat», après plus de vingt- huit ans de «pénal», débuté au tout début de sa carrière à Béchar, avec une humilité qui lui a toujours été propre. Il a le respect de tous, à commencer par l'immense Abdelghafour Kahoul. Faut-il rappeler seulement que celui qui fut, il y a quelques années judiciaires, un imposant procureur général-adjoint à la cour d'Alger, avait quitté la capitale pour Sétif, sous les amers regrets des «robes noires » du bâtonnat, représenté ce matin-là, par l'inimitable, Me Miloud Brahimi, qui trouva injuste, la perte de cette perle rare. Quant à Bezzaoucha, Il coule désormais, lorsqu'il ne bosse pas au «Val d'Hydra», des jours heureux entre le régulier suivi de des sorties de l'USM Alger son équipe favorite, et l'autre team, du sang, l'ES Mostaganem, et des petites trottes à travers la capitale. Quelques années plus tôt, il se trouvait à Tizi Ouzou, où il avait une audience hebdomadaire. Détenus et non- détenus, ses audiences étaient délicieuses tant le savoir-faire et le doigté étaient au rendez-vous ! Les années passaient et Abdelhalim Bezaoucha continuait son travail sans jamais se retourner. Il avait une chambre correctionnelle potable mais surchargée. Evidemment, il n'échappait pas au régime de la criminelle dont les «clients» étaient nombreux avec tout ce qui frappait la région. C'était même la période noire des rapts et crimes crapuleux. Ses audiences étaient souples mais harassantes ! Cependant pour ne pas tomber dans la routine, le juge qui a aiguisé ses armes au légendaire «Palais de justice» de la rue Abane Ramdane d' Alger, usait souvent de l'humour négocié aux alentours du quartier populaire de «Bab Jeddid», fief connu pour être acquis aux fans de l' USM Alger dont Bezaoucha est un supporter acharné et inconditionnel malgré les résultats en dents de scie de l' équipe de Soustara.