Les médias audiovisuels de l'Hexagone ont ouvert leur matinale sur les déclarations d'Abdelmadjid Tebboune. La «course au scoop» a été remportée par CNews qui a accroché la porte-parole du gouvernement français, Sophie Primas. Invitée, hier matin, de l'émission «Grand Rendez-vous Europe 1/Cnews/Les Echos», Mme Primas a exprimé le point de vue du gouvernement français qui voit «d'un bon oeil les dernières déclarations du président algérien Abdelmadjid Tebboune sur son homologue français, Emmanuel Macron». La porte-parole du gouvernement a affirmé que l'Exécutif français «espère renouer des relations ''normales'' avec l'Algérie». Soulignant le propos du président Tebboune, qui «a indiqué qu'Emmanuel Macron est son ''unique'' point de repère» en France, Sophie Primas note le «bon signal» d'Alger. «Nous sommes déterminés à retrouver avec l'Algérie des relations normales», a-t-elle expliqué. Avant d'ajouter: «J'ai entendu ce matin que le président Tebboune avait fait un petit signe vis-à-vis d'Emmanuel Macron. C'est très bien.» L'enthousiasme est révélateur d'un briefing qui a précédé son intervention sur le plateau de télévision. Mme Primas considère que le propos d'Abdelmadjid Tebboune est «une façon de renouer le dialogue et d'échanger sur les sujets sensibles». Elle relaie en quelque sorte le message d'Emmanuel Macron qui a, lui aussi, affiché une grande disponibilité de reprendre langue avec le président Tebboune, sans poser aucun préalable, ni condition. Il va de soi que d'autres chaînes de télévision ont diffusé la réaction officielle du gouvernement français et en ont fait un sujet phare de leur matinale. Cela dit, il y a lieu de relever que la presse écrite et audiovisuelle française a abondamment commenté le volet portant sur les relations algéro-françaises de l'entretien accordé par le président Tebboune à la presse nationale. La première dépêche est tombée à 1 h 40 du matin. Les sites Internet de tout ce que compte la France comme journaux ont relayé l'information, avec commentaires et rappels en prime. Très attendue après la déclaration du président Macron sur la «confiance» qu'il porte à son homologue algérien, «la clairvoyance» de ce dernier et l'engagement de séparer le cas Sansal des autres points de litige avec l'Algérie, la sortie, avant-hier, du président Tebboune a donc fait l'objet d'un traitement très poussé de la part des médias français. Jour de congé hebdomadaire pour la presse écrite, ce dimanche n'était pas vide en informations sur le contentieux algéro-français sur les sites Internet de tous les grands journaux parisiens. Bien au contraire, on y a lu des articles signés, des analyses, des commentaires et autres courts entretiens avec des «spécialistes» des relations algéro-françaises. Chacun y est allé de sa sensibilité éditoriale. Aussi ces médias ont-ils assuré, à travers l'Internet, les réseaux sociaux et sur les antennes une diffusion maximale de la position algérienne sur le contentieux entre l'Algérie et la France.
